L'évolution des repas festif

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Les repas de fêtes ont évolué aujourd’hui. Quelles caractéristiques nouvelles présentent-ils ? Quelles explications peut-on avancer à ces changements ?

Un noble du XVIIe siècle ne reconnaîtrait pas les banquets qu’il offrait à ses pairs, grandioses tant par le nombre des convives que par l’abondance des plats, dans les festivités d’aujourd’hui. Les repas de fêtes ont évolué. Quelles caractéristiques nouvelles présentent-ils ? Quelles explications peut-on avancer à ces changements ? Je verrai d’abord comment se présentent ces nouveaux repas festifs, puis j’analyserai les causes de ces transformations.

Avant de rendre compte des nouvelles formes du repas festif, voyons comment se présentaient les banquets d’autrefois.
Comme nous le montrent J. Voisenet et J. Lalouette, ils concernaient non seulement la famille mais aussi la clientèle au sens large. Le maître invitait également ses pairs. Il s’agissait d’obtenir des alliances, d’organiser une politique ; il fallait donc étaler pouvoirs et richesses. Ces banquets avaient donc des fonctions sociales, ostentatoires et politiques. Voisenet insiste sur la richesse de la table et l’abondance de mets somptueux. Aujourd’hui, il semble que le banquet ait été remplacé dans les usages familiaux par les mots « repas de fête ». On se réunit pour des noces d’argent, pour un anniversaire. Ce qui rassemble là est de l’ordre de l’intime, on y maintient des liens familiaux lors de repas qui n’excèdent pas trois ou quatre plats et ne visent pas à être ostentatoires. D’ailleurs, nous sommes loin du banquet de noces de madame Bovary, la tendance est plutôt à manger moins pour rester svelte et en bonne santé, slogan de notre siècle.
On se rassemble néanmoins en dehors de la famille. Les gens aiment à se retrouver pour partager quelques heures sans qu’il y ait forcément en commun un idéal comme celui dont parlait J. Lalouette lors de banquets républicains. Pour le réveillon du premier de

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