Prenons un jeune homme élevé dans la nature par ses parents. Très rapidement, ce jeune homme grandira et découvrira qu’il a des besoins primaires à combler, principalement se nourrir, se loger, se vêtir et dormir. Ces besoins sont présents dès le départ, et le demeurerons toute sa vie. En principe, l’homme n’a pas besoin de plus pour survivre. Cependant, si on prend ce même jeune homme et qu’on le place en société, il grandira, mais s’instruira également et il en résultera une augmentation globale de son niveau de connaissance. Ainsi, il va en venir à se créer des besoins additionnels non présents au départ. Cette situation peut s’avérer la source de nouveaux malheurs. De par sa nature, l’homme a tendance à s’habituer très rapidement à la présence de nouveaux besoins, surtout lorsque ceux-ci ont pour effet de lui faciliter la vie en général. En fait, ces nouveaux besoins sont même censés être pour lui source de bonheur. Jusqu’à ce point, il n’y a rien d’alarmant tant et aussi longtemps que ces nouveaux besoins ne viennent pas créer plus de malheur que de bonheur. Le fait de se créer de nouveaux besoins est susceptible de rendre l’homme plus malheureux puisqu’il aura dorénavant des attentes face à ceux-ci et des attentes de plus en plus grandissantes! Reprenons le cas du jeune homme dans la nature, avant l’invention de l’électricité. Cet homme était-il plus malheureux pour autant? Pas nécessairement, l’homme n’avait pas créé un besoin et une attente face à une source lumineuse électrique, puisque la lumière du jour ou une chandelle le soir pouvait convenir. Par ailleurs, si on reprend le cas de ce même jeune homme un siècle plus tard, et qu’on le prive d’électricité, alors qu’il en est habitué dans son quotidien, il risque de devenir rapidement malheureux lorsque son besoin ne sera plus comblé. Cette situation pourrait alors l’amener à adopter des comportements déviants devant l’impossibilité de combler son besoin. Ces comportements, au départ, pourraient se