L'analyse méthodique de l'extrait intitulé « René » de Chateaubriand
François-René de Chateaubriand est un écrivain français du XVIIIe siècle. Il représente les romantiques donc il a eu une vie marquée par les orages et c'est pour cela que son œuvre se caractérisait par la mélancolie et la nostalgie ainsi que par l'omniprésence de la nature. Après avoir publié « Le Génie du Christianisme » dont cet extrait est tiré, il est devenu très admiré du public grâce au lyrisme et à la célébration de la religion.
Dans le fragment analysé, le narrateur parle à la première personne. Cela donne l'impression que c'est l'auteur lui-même qui s'engage dans la narration. C'est la promenade au sein de la nature qui déclenche les réflexions profondes chez le narrateur. La nature constitue le cadre de la situation, elle exprime les états de l'âme du personnage : « J'écoutais ces chants mélancoliques (…) le chant naturel de l'homme est triste, lors même qu'il exprime le bonheur ». La nature agit sur tous les sens du héros : c'est le vent qui le touche ou qui murmure, la fumée qu'il voit et qu'il sent, il entend même la voix du ciel qui est personnifié : « mais une voix du ciel semblait me dire: ». Cet effet de la présence constante des éléments est obtenu par l'abondance des épithètes p.ex. chants mélancoliques, sensations fugitives, étang désert, jonc flétri, etc. et par les comparaisons : « Les sons que rendent les passions dans le vide d'un cœur solitaire ressemblent au murmure (…) ». Le narrateur est un bon observateur, sensible aux charmes de la nature. Il la décrit avec toutes les détails, aucun élément même lointain n'est omis : « Le clocher solitaire s'élevant au loin dans la vallée a souvent attiré mes regards ; ».
Le narrateur éprouve de forts sentiments à cause de la nature. Il est au moment de la crise des passions après la mort de son père et on a l'impression que ses sensations sont encore renforcées par les agissements du monde naturel. Il s'est réfugié dans la