L'assommoir Zola Chapitre 10 Commentaire composé
Cet extrait décrit un sombre tableau de la réalité des gens de la classe ouvrière à travers la misère et la famine.
De quelle façon Émile Zola dénonce-t-il la misère de la classe ouvrière?
Nous étudierons d’abord le tableau pathétique que fait Zola de la classe ouvrière, puis nous analyserons les deux personnages du Père Bru et de Gervaise aux attitudes contrastées pour enfin préciser la prise de conscience de la misère.
Zola dresse dans cet extrait un tableau pathétique de la classe ouvrière par de nombreux procédés. Il installe d’abord un univers sordide appuyé par la personnification de la famine qui devient un personnage symbolique: « Gervaise souffrait encore des faims qu’elle entendait râler autour d’elle » (l.1-2), « La faim ne le faisait même plus sortir » (l. 11-12). Le champ lexical de la faim est très présent dans le texte : « faim » (l.1), « ne pas avoir du pain tout les jours » (l. 3), « odeurs de cuisine » (l.4), « ventre vide » (l.5), « mioches affamés » (l.6), « des familles qui se mangeait pour tromper leur estomac » (l. 6-7), « bouche tendues » (l.8), « faute de nourriture » (l.9), « faim » (l.11), « appétit » (l.12), « se nourrissant uniquement de lui-même » (l.20-21), et on la retrouve également dans la comparaison ligne 5 : « les murs sonnaient creux, comme des ventres vides ». Cet univers sordide est considéré comme un monde d’exclus : « coin des pouilleux » (l.2), « dans son trou sous le petit escalier » (l.10).
On y découvre une atmosphère angoissante notamment provoquée par le champ lexical de la misère et de