L'empire hellenistique
• Prémices d’une économie mondiale : marchands, armateurs et banquiers forment l’élite des cités, ou sont protégés par les souverains. Les relations s’intensifient à travers toute la Méditerranée, entre les grandes monarchies, mais aussi avec l’Occident, vers l’Italie et la Sicile et vers Carthage, puissante au IIIe siècle, et dont la prospérité s’affirme de nouveau après la guerre d’Hannibal. Le blé égyptien règne sur la mer Égée, on échange les vins fins, les huiles de Grèce et d’Asie Mineure, les céramiques de luxe (vases métalliques, poteries à reliefs, dites «mégariennes» ou «samiennes»), les objets d’art en argent ou en bronze, fabriqués à Alexandrie, Antioche et Pergame, les étoffes de laine et de lin. L’économie monétaire gagne de vastes régions qui sortent de l’âge du troc, de l’Arabie à l’Europe celte, sans parler de l’Égypte des Ptolémées, dont les tétradrachmes firent longtemps prime sur le marché, comme autrefois les «chouettes» athéniennes.
• Le grand commerce avec les pays de l’Orient lointain, caractéristique de la civilisation hellénistique : venaient de l’Asie centrale, de l’Inde, et même de la Chine les soieries, les étoffes de coton, les épices, les parfums et les pierres précieuses; de l’Afrique centrale et de l’Arabie, l’encens, des parfums, de l’or et des esclaves. Les grandes routes terrestres et maritimes par l’Iran, le golfe Persique et la mer Rouge, aboutissaient à l’Euphrate et à la Syrie, à Pétra et à Alexandrie, la principale place de redistribution, dont les ateliers travaillaient pour le compte des rois les métaux précieux et les pierres rares, ainsi que les parfums, onguents, baumes et remèdes exotiques, dont l’usage se répandait dans les classes riches Les plus grandes places de commerce, avec Alexandrie, furent Rhodes, gouvernée par une