L'homme qui vole
Le Mangaka
School Rumble © Jin Kobayashi /
Kodansha Ltd.
Sens de lecture japonais
Au Japon, « mangaka » désigne littéralement les auteurs de manga, autrement dit de bande dessinée japonaise. Au sens large, il peut aussi s’utiliser pour ceux qu’on appelle les « manga gensakusha », c’est-à-dire les scénaristes de manga. En effet, la majorité des auteurs réalisent eux-mêmes les dessins et les scénarios, mais il arrive que certains travaillent en binôme tout comme les auteurs de BD franco-belge. Les séries comme Ken le Survivant (dessin : Tetsuo
Hara ; scénario : Buronson), Death Note (dessin : Takeshi Obata ; scénario : Tsugumi Ohba) ou encore
MPD Psycho (dessin : Sho-u Tajima ; scénario : Eiji Ohtsuka) sont le fruit d’une collaboration entre deux auteurs. Certains scénaristes sont également des écrivains à part entière, souvent de roman policier ou de science-fiction, et il arrive que leurs œuvres soient adaptées en manga.
Vers le chemin de la gloire…
En général, un mangaka débute sa carrière en tant qu’assistant. Même les grands auteurs comme Tôru Fujisawa (GTO) ou Kôsuke Fujishima (Ah! My Goddess) ont débuté en travaillant pour
Tatsuya Edogawa, l’auteur de Talulu le magicien. Il fut un temps, aussi, où Randô Ayamine, l’auteur de GetBackers, travaillait sous la direction de Tôru Fujisawa. C’est ainsi que les auteurs de manga acquièrent de l’expérience, et se perfectionnent, avant de devenir célèbres grâce à leurs propres titres. Par ailleurs, certains deviennent professionnels en gagnant des concours, la plupart organisés par de grandes maisons d’édition. Yumiko Igarashi a notamment remporté la première édition du concours de Kôdansha en 1977 avec Candy Candy dans la catégorie féminine. Le prix du nouveau talent masculin a été décerné à Osamu Tezuka, avec L’enfant aux trois yeux. Les vainqueurs de ces concours gagnent le privilège de signer un contrat avec la maison d’édition organisatrice, avant de voir sa série paraître