Aujourd’hui l’Union européenne (UE) est un regroupement atypique de 28 Etats, soit plus de 4,5 millions de kilomètres carrés, mais aussi un ensemble démographique de plus de 500 millions d’habitants. Cet espace présente des « inégalités socio- économiques », et par ailleurs un manque de cohérence, cela veut dire des contrastes de richesse et de développement sur son territoire. Quelles sont les inégalités socio-spatiales que nous retrouvons au sein de l’UE ? Comment celle-ci tente-t-elle de les réduire ? Nous allons dans un premier temps parler des importants contrastes socio-spatiaux présents dans l'Union Européenne et dans un second temps nous nous occuperons des moyens que l’UE dispose pemettant de réduire celles-ci.

L’espace communautaire présente, à toutes les échelles, de profondes inégalités socio-économiques. A une échelle continentale, le centre de l’UE, autrement dit la Mégalopole ou Dorsale européenne qui s’étend du Nord de l’Italie au Sud de la Grande Bretagne en passant par l’Autriche, le Sud de l’Allemagne, le Bénélux, est un espace très riche et développé. Une bonne moitié des richesses, des biens et des services, de l’UE y sont produites. La périphérie dynamique, c'est-à-dire la France, le Nord de l’Espagne, une bonne partie de l’Italie, de l’Allemagne et des pays scandinaves, de la Grande-Bretagne et de l’Irlande, sont des espaces d’un niveau de richesse et de développement nettement supérieur à la moyenne européenne. Ceci n’est cependant pas le cas de la périphérie éloignée, autrement dit le Nord de l’Irlande et de la Grande Bretagne, le Sud de l’Espagne, le Portugal, le Sud de l’Italie et la quasi-totalité de la Grèce, ni de la périphérie en reconversion (Europe de l’Est) ou des régions ultrapériphériques (RUP). Avec l’entrée dans l’UE, en 2004, 2007 et 2013, de 11 pays d’Europe centrale et orientale (PECO) et de deux îles méditerranéennes, Chypre et Malte, affectés de handicaps structurels et dont la plupart sont d’anciennes économies