l'Ultracisme sous la Restauration
« Vive le roi, quand même... » : ceci est la devise des ultraroyalistes, défenseurs intransigeants d'un retour à l'Ancien Régime lors de la Restauration. En effet, ceux-ci refusent la charte constitutionnelle de Louis XVIII, symbole du compromis recherché par le Roi.
C'est un mouvement contre-révolutionnaire, dont la doctrine se nomme l'ultracisme et qui prône le retour à la tradition. En tant que partisan d'un retour à un passé idéalisé, les Ultras sont considérés comme réactionnaire. Mais ils ne sont pas exempts de contradictions, entre loyalisme et insoumission, romantisme et opportunisme, dissensions et union. En effet, ils vont promouvoir le parlementarisme et Chateaubriand est un fervent défenseur de la liberté d'expression.
Alors, l'ultraroyalisme est-il un mouvement contestataire ?
1. Une doctrine contestataire qui donne naissance à un mouvement politique
a) Un mouvement contre-révolutionnaire
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Influencés par Edmond Burke, Les Considérations sur la révolution française.
Grandes figures de la pensée Ultra : Joseph de Maistre et Louis-Ambroise de Bonald.
Existence d'une société secrète qui a une forte influence : Les chevaliers de la foi
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Notion de loi naturelle (définition différente de la conception libérale) : contre la
Révolution (=transformation soudaine et globale opérée par l'action de l'homme), partisans d'une évolution lente et graduelle de la société conformément aux lois naturelles. C'est « la pensée biologique » (René Rémond), ou l'organicisme.
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Contre une Constitution qui fixe la nature des institutions, vue comme un défi à l'expérience des siècles, à l'évolution naturelle, un crime envers Dieu et le Roi. Selon l'abbé Rauzan, en avril 1814, « Toute Constitution est un régicide ».
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Contre l'universalisme, au nom de la diversité des pays,
« Or, il n’y a point d’homme dans le monde. J’ai vu, dans ma vie, des Français, des
Italiens, des Russes, etc. ; je sais même, grâce à Montesquieu, qu’on peut être
Persan : mais quant à