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Kant semble être le premier à fournir une alternative à une telle pensée de la vérité-correspondance. Kant se pose la question de savoir comment la science est possible. Ce problème de la possibilité d’une connaissance s’avère plus aigu encore pour la métaphysique en tant que celle-ci prétend atteindre la chose en soi. Kant rejette les théories empiristes de Hume selon lesquelles les principes rationnels de la connaissance (par exemple la causalité) ne serait que des habitudes imprimées en nous par la répétition d’expériences similaires (par exemple l’expérience d’une connexion constante entre un événement A et un événement B qui le suit). Il faut selon Kant distinguer la matière des choses connues de la forme que confère à l’esprit à cette connaissance, forme qui est a priori, c’est-à-dire précède toute expérience. L’esprit, bien loin de recevoir passivement les choses, leur impose une forme, une loi qui est la sienne (ainsi temps et espace ne sont pas des propriétés du monde mais des formes de la sensibilité ; de même pour la cause et l’effet, la causalité étant l’une des douze catégories de l’entendement). Ceci implique que ce que nous connaissons, ce n’est jamais la chose en soi, indépendante de l’esprit que nous