L'étranger, Camus

301 mots 2 pages
« Les odeurs rafraichissaient ses tempes », « les étoiles sur son visage, la nuit qui entrait en lui comme une marée », dans cette communion absolue avec la nature, tous les sens se mélangent à la manière des synesthésies baudelairiennes. Nous sommes dans un registre lyrique, un lyrisme totalement inhabituel pour le personnage de Meursault. Mais ce lyrisme fait sens par rapport à sa pensée, il se retrouve lié charnellement, sensuellement (littéralement par la chair) «de l’prouver si pareille à moi». Ainsi seul l’instant présent est valorisé. Il permet au personnage de dire « j’ai senti que j’avais été heureux et que je l’étais encore » (même expression que lors du mort de l’arabe). Dans cette victoire des sens on se rapproche ci de l’épicurisme.
CONCLUSION :
Cet excipit nous affirme qu’il faut d’abord renoncer à tout espoir, toute norme illusoire et tout pieux mensonge. Il faut se retrouver seul face à la mort pour comprendre quel est le salut de l’être humain. C’est à travers de deux postures helléniste, grecques que Meursault le trouve : le stoïcisme et l’épicurisme. Enfin on ara pris compte du lyrisme très efficace du dernier mouvement d’autant plus touchant qu’il est le dernier cri d’un homme, cri paradoxal (cri d’amour et de vie)
Dans ses Carnet, Camus écrit « la mort ! À continuer ainsi je finirais bien par mourir heureux ». C’est ce même paradoxe que l’on retrouve dans l’épilogue, ainsi qu’un autre présent dans les carnets « pessimiste quant à la condition humain, mais optimiste quant à l’homme » ces deux citation résument bien notre texte, l’essentiel.

*synesthésie : association d’impressions venant de domaines sensoriels différents
* épicurisme : philosophie opposée au stoïcisme, le principe que l’âme n’est faite que d’atome et qui donc comme le corps elle disparaît après la mort et donc meurt en même temps que le corps, pas de raison de redouter la mort

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