L’etat, le culte musulman et le halal business1
L’Etat, le culte musulman et le halal business1
Florence Bergeaud-Blackler
Docteur en Sociologie
UMR 6578 Unité d'Anthropologie : Adaptabilité biologique et culturelle,
CNRS Université de la Méditerranée (Marseille)
Contacts : fbb@aofood.org
Communication issue du « Colloque Droits, libertés et obligations du culte musulman » dans le cadre des
Journées d’études « Islam et société » organisées par l’association Les amis de la Médina et www.sezame.info, avec le soutien de l'Institut d'études de l'Islam et des Sociétés du Monde Musulman .
Ecole des Hautes Études en Sciences Sociales)organise son IVème colloque annuel à Paris, les 3 et 4 décembre 2004 à la Salle des Frères Lombard, 96 boulevard Raspail 75006 Paris.
Résumé :
En légiférant sur l’abattage rituel musulman, l’Etat a implicitement reconnu l’existence d’un commerce de produits halal. Dès lors, que ceux-ci soient identifiés comme « religieux » ou pas, si les conditions réglementaires sont établies pour que ces marchés existent, ces produits devraient faire l’objet d’un contrôle de la ferme à la table. Ceci permettrait un développent équitable de ces marchés tout en assurant aux consommateurs la protection et l’information auxquels la France et l’Union Européenne leur donne droit. Cette communication est issue du « Colloque Droits, libertés et obligations du culte musulman » dans le cadre des Journées d’études « Islam et société » organisées par l’association Les amis de la
Médina et www.sezame.info, avec le soutien de l'Institut d'études de l'Islam et des Sociétés du Monde
Musulman de l’EHESS (Paris).
1 Ne pas citer sans autorisation de l’auteur.
Florence Bergeaud-Blackler - L’Etat, le culte musulman et le halal business page 2 / 35
Sur l’usage du terme halal dans ce texte : halal signifie licite en arabe. La francisation du terme a donné le sens suivant. (Dictionnaire Hachette): « Se dit de ce