L’indépendance d'une banque centrale.
Définissons tout d’abord la notion d'indépendance des banques centrales avant d'en analyser les effets .
La banque centrale guide la politique monétaire en s’appuyant sur l’offre de monnaie avec deux objectifs étroitement liés : garantir une stabilité des prix tout en stimulant l'activité économique. Pour cela elle dispose de différentes fonctions : l’institution assure l'émission de la monnaie fiduciaire et contribue à fixer ainsi les taux d'intérêt, elle joue également le rôle de banquier de dernier ressort en cas de crise systémique.
De nombreuses banques centrales sont légalement indépendantes, cela signifie que nul corps politique, gouvernement, Parlement ou l'un de leurs membres respectifs, ne détient le pouvoir d'interférer dans les décisions prises par la Banque centrale dans l'exercice de sa mission statutaire et encore moins de renverser le cours des décisions prises.
La Banque Centrale Européenne en est un exemple, ses statuts précisent que « ni la BCE, ni les banques centrales nationales (BCN), ni un membre quelconque de leurs organes de décision ne peuvent solliciter ni accepter des instructions des institutions ou organes de l’Union européenne (UE), des gouvernements des États membres de l’Union européenne ou de tout autre organisme. »
L'indépendance des banques centrales concerne les plans organisationnel et économique.
De nombreux pays ont récemment opté pour l'indépendance de leur banque centrale cependant l’autonomie peut être plus ou moins forte. Nous tenterons d’aborder, dans en premier temps, les notions qui définissent l’indépendance, par la suite nous nous pencherons sur les conséquences positives ou négatives, qu’une totale indépendance peut induire sur une politique de limitation de l’inflation .
L'indépendance organisationnelle tient aux relations entre la Banque centrale et l'Etat, et concerne