L’octobre des poètes

1760 mots 8 pages
Jean Royer 30 octobre 2010 09h11 Livres
Toute poésie est résistance, par définition. Au Québec, les poètes ont ouvert les chemins de l’identité, avant de lancer les mots de la révolution. Certes, la révolution intellectuelle et socio-culturelle des années 1950 et 1960 a été qualifiée de tranquille et elle le fut réellement, faisant entrer le Québec dans la modernité.

Mais l’histoire n’oubliera pas une certaine violence de la revendication identitaire qui déboucha sur les événements d’octobre 1970, quand le Front de libération du Québec (FLQ) enleva deux personnalités politiques et le gouvernement fédéral canadien mena la répression en proclamant la Loi des mesures de guerre, qui permettait au premier ministre Pierre Elliott Trudeau de jeter en prison sans preuve cinq cents militants, artistes, poètes et sympathisants de la cause indépendantiste.

Une certaine définition du Québec

Dès les années 1950, aux éditions de l’Hexagone et à la revue Liberté, puis dans les années 1960, autour du mouvement de la revue Parti pris, les poètes ont défini le Québec, sa langue et sa culture contre l’aliénation et le colonialisme. L’histoire littéraire a retenu les poèmes de Gilles Hénault, Roland Giguère, Jacques Brault, Paul Chamberland et Gaston Miron, entre autres.
En 1968 et 1969, au programme du spectacle Chansons et poèmes de la Résistance, présenté à travers le Québec en faveur des prisonniers politiques Pierre Vallières et Charles Gagnon, on retrouve notamment Michèle Lalonde, qui crée son fameux poème Speak White, ainsi que Gilbert Langevin, Raoul Duguay, Gérald Godin, Paul Chamberland, Claude Gauvreau, Gaston Miron et Gilles Vigneault.

Quand éclate Octobre 1970, le Québec de la Résistance passe de la parole aux actes. La politique prendra bientôt le relais avec le Parti québécois. Que font les poètes? Ils continuent d’occuper le langage. Dans les années 1970 et 1980, la poésie interrogera désormais les destins individuels, participant du destin

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