N'apprécie t-on que ce que les autres désirent?
2572 mots
11 pages
N’apprécie t’on que ce que les autres désirent ? Selon l’opinion commune, tout Homme est un être unique caractérisé par des pensés, des désirs qui lui sont propres. En effet, l’homme est un être du désir, ce dernier constituant l’essence même de l’homme dans la mesure où il recherche la jouissance et fuit la douleur. Cependant, étant un être qui se doit de vivre en société, l’Homme est sans cesse confronté à ses semblables, ses pairs. Cet Autre constituerait un autre moi-même, un être qui doué de talents, de facultés identiques aux miennes, me permettrait de me reconnaitre en lui comme dans un miroir. Le corps d’autrui est en effet, interprété comme ayant une activité mentale et physique comparable a la mienne. Par ailleurs, cette présence constante d’autrui a nos cotés, engendrerait un doute chez l’individu par rapport à ses aptitudes, et le mènerait à croire que les désirs des autres seraient meilleurs que les siens. De ce fait, si l’on est admiratif de quoi que ce soit, cela signifie que l’on ne se satisfait pas de ce que l’on possède déjà, et ici donc de nos talents, de nos propres désirs. On va donc chercher au delà de nous même, pensant que l’autre détiendrait la clé du bonheur authentique. Ainsi, le présupposé explicite que l’Homme se voit a travers l’Autre, il voit en l’autre un modèle, un guide qu’il doit suivre dans toutes ses démarches, ainsi que dans ses passions, pensées et désirs. Le regard d’autrui est ce qui me permet de me constituer moi-même et de me représenter à moi-même tel que je suis. Néanmoins, pour pouvoir apprécier ce que l’autre désire, déduire que les appétits de ce dernier sont nobles, il faudrait avoir une connaissance de ce qui est bon ou mauvais. En effet, si l’homme apprécie ce que l’autre fait ceci implique une connaissance de son essence singulière. Il faudrait que je me vois comme étant borné, ayant des limites pour aller rechercher mes désirs au delà de moi même. Dans quelle mesure apprécie