Économie et gestion des organisations
Comment le référentiel IFRS (International Financial Reporting System) impacte-t-il les bilans comptables marocains, les comptes des banques et des sociétés d’assurance, ou même la création de valeur ? Des questions actuelles sur lesquelles se sont attardés les associés marocains et étrangers du cabinet Deloitte, à l’occasion d’un séminaire de formation accueilli par l’Economiste. Dispensée à l’intention d’une cinquantaine d’analystes financiers et bancaires, cette formation a permis d’explorer des problématiques théoriques tout en répondant à des questions bien pratiques allant du décodage d’un bilan IFRS à la justification même de ce référentiel.
Quel impact comptable, donc, pour les groupes marocains qui ont franchi le cap IFRS ? Révision à la hausse pour les capitaux propres des uns, retraitement à la baisse pour les autres, les retombées du référentiel international sont variables selon les entreprises. Exemple pour Managem. La filiale minière de l’ONA, qui a publié ses premiers états financiers au standard IFRS en 2007, a vu ses capitaux propres corrigés à la baisse de près d’un milliard de DH. Tout juste le supplément qui est venu renchérir la situation de SNI (Société Nationale d’Investissement). Celle-ci a retraité ses états financiers selon le standard international en 2007 aussi. Mais point de catastrophisme, ces écarts sont à relativiser. « Ils s’expliquent par le fait que les retraitements des soldes de bilan ont été opérés à la date d’ouverture », nuance Omar Issadik, senior manager IFRS à Deloitte Maroc. Nécessairement l’impact sur le résultat et les réserves consolidées sera moindre pour les exercices ultérieurs.
De surcroît, « un total bilan retraité aux normes IFRS, n’est pas suffisant en lui-même », explique Faouzi Britel, associé au réseau mondial. « Il convient plus de s’intéresser aux variations de bilan intervenant d’une année à l’autre », précise-t-il.
Mais qui est concerné au juste,