écriture d'invention Jean de Léry; Voltaire et Jean-Christophe Ruffin
765 mots
4 pages
La littérature permet avant tout de découvrir le monde, de nouvelles cultures, de nouveaux peuples. L’ethnographe, Jean de Léry, raconte sa première rencontre avec les Brésiliens, dans son récit de voyage. Voltaire, dans son conte philosophique, raconte l’histoire d’un Huron, appelé L’Ingénu, qui est accueilli par une famille bretonne de Kerkabon. Et enfin, Jean-Christophe Rufin, dans son roman Rouge Brésil, raconte la rencontre entre des soldats de l’escouade française de Villegagnon et des Indiens. En effet, ces trois textes établissent une relation entre la connaissance de la langue et la connaissance de l’autre. Savoir parler plusieurs langues permet de découvrir des peuples étrangers, de découvrir d’autres cultures. Léry montre que grâce à la connaissance de la langue Brésilienne, il comprend ce que les Tououpinambaoults lui demandent « Marapé-dereré, marapé-dereré, c’est-à-dire, Comment as-tu nom, comment as-tu nom » (l.1 à 2). Cette connaissance lui permet de traduire leurs paroles et donc de discuter avec eux, d’échanger, d’établir un dialogue. De plus, cela lui permet d’apprendre que son surnom a une signification particulière chez eux. « mon surnom Léry, signifie une huître en leur langage » (l. 15). Donc, celui-ci en joue. Il s’attribue un autre surnom, plus proche de leur langue, « je leur dis que je m’appelais Léry-oussou : c’est-à-dire une grosse huître » (l. 16), de façon à ceux que les « sauvages » (l.1) comprennent qu’il sait parler et comprendre leur langue.
Voltaire rejoint cet argument. A travers le personnage, l’Ingénu, Voltaire montre que le fait de savoir parler une langue différente permet de faire naître un dialogue entre des personnes étrangères. L’Ingénu, le Huron recueillis par la famille bretonne, traduit tous les mots que cette famille veut savoir. « comment on disait en huron du tabac, et il répondait taya » (l.12 à 13), « comment on disait manger, et il répondait essenten » (l.13), « comment on disait faire l’amour ; il lui