Émigration
Introduction : On entend par « émigration » le fait de quitter sa région ou son pays pour aller s’établir dans une autre région ou dans un autre pays. C’est ce qui fut le cas pour bon nombre d’habitants de l’Auvergne entre le 18ème et le 19ème siècle. L’émigration auvergnate, temporaire ou saisonnière est signalée, décrite et commenté tout au long du 18ème siècle bon nombres d’auteurs tel Ballainvillier. En effet, dans l’Auvergne des 18ème et 19ème siècle, on vit se développer des vagues de migration d’hommes, et de jeunes qui désertaient le « pays » pour d’autres régions de l’hexagone, et plus tard, pour d’Autres pays étrangers et plus particulièrement l’ Espagne, pour des raisons multiples. La première forme d’émigration, temporaire, est toute particulièrement celle, à longue distance des habitants de certaines paroisses de la Haute-Auvergne, Chataigneraie ou partie occidentale du massif du Cantal ; ici, les émigrants qui vont dans la péninsule ibérique partent pour une longue période, excédent souvent deux mois. A Coté, l’émigration est rythmée par les saisons et le retour de l’été ou de l’hiver ramène à leurs villages les contingents d’hommes et d’enfants qui en repartiront quelques mois plus tard. Mais l’émigration temporaire a souvent préparé les voies à l’émigration définitive, et l’émigration saisonnière à l’émigration temporaire. Par ailleurs, les ces contingents d’hommes qui partaient de l’Auvergne avaient multiples raisons que nous évoquerons dans l’étude qui va suivre, mais leur retour au pays n’était pas souvent sans poser des interrogations de la part de la classe dirigeante auvergnate, mais aussi des populations restées sur place ; tout comme leur retour au pays ne laissait pas indifférent l’équilibre social. De ce fait, dans quelles mesures l’émigration a-t-elle pu se développer en Auvergne des 18ème et 19ème siècles ? Quelles en furent les incidences dans le monde rural, et quels