Épreuve francçais
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09 G 01 A 01 Durée : 4 heures Série: L2 – Coef. 5 Séries : L1a – L1b – L’1 –Coef. 6
Epreuve du 1er groupe
FRANÇAIS
(Un sujet au choix du candidat) SUJET I / RESUME SUIVI DE DISCUSSION.
Il est douloureux de le dire : dans la situation actuelle, il y a une esclave. La loi a des euphémismes ; ce que j'appelle une esclave, elle l'appelle une mineure, cette mineure selon la loi, cette esclave selon la réalité, c'est la femme. L’homme a chargé inégalement les deux plateaux du code, dont l'équilibre importe à la conscience humaine ; l'homme a fait verser tous les droits de son côté et tous les devoirs du côté de la femme. De là un trouble profond. De là la servitude de la femme. Dans notre législation telle qu'elle est, la femme ne possède pas, elle n’este pas en justice, elle ne vote pas, elle ne compte pas, elle n'est pas. Il y a des citoyens, il n' y a pas de citoyennes. C’est là un état violent : il faut qu'il cesse. [...] Dans la question de l’éducation, comme dans la question de la répression, dans la question de l'irrévocable qu'il faut ôter du mariage et de l'irréparable qu'il faut ôter de la pénalité, dans la question de l’enseignement obligatoire, gratuit et laïque, dans la question de la femme, dans la question de l'enfant, il est temps que les gouvernants avisent. Il est urgent que les législateurs prennent conseil des penseurs, que les hommes d'Etat, trop souvent superficiels, tiennent compte du profond travail des écrivains, et que ceux qui font les lois obéissent à ceux qui font les moeurs. La paix sociale est à ce prix. Nous philosophes, nous contemplateurs de l'idéal social, ne nous lassons pas. Continuons notre œuvre. Étudions sous toutes ses faces, et avec une bonne volonté croissante, ce pathétique problème de la femme dont la solution résoudrait presque la question sociale tout entière. Apportons dans l'étude de ce