éthique et gouvernance pour dévéloppement
SUJET :
En quoi l’absence d’éthique dans la gouvernance peut-elle conduire au sous-développement ou au mal-développement ?
Introduction
Au cours des années soixante et soixante-dix, l’Afrique s’est illustrée par le triste record des réfugiés politiques et un nombre de plus en plus considérable de guerres civiles et de marginalisation d’une partie de plus en plus grande de la population. Les pays africains en général ont connu une chute du PIB par habitant au cours des années soixante-dix et ont traversé des crises économiques profondes durant les années quatre-vingts. De plus en plus de voix ont plutôt pensé que la manière de gérer, a certainement été très déterminante (Sachs, J. and Warner (1997), Ndulu B.J. et S.A. O’Connor (1999), Collier et Gunnings (1999), etc.) La mauvaise gouvernance en pratique dans ces pays, serait ainsi la raison principale de l’incapacité à, d’une part, éviter les tensions et crises sociales ainsi que les violences politiques et d’autre part, formuler et mettre en œuvre les réformes de politiques économiques comprises dans les programmes de stabilisation financière et d’ajustement structurel avec le soutien du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale. Pourtant, la réalité implacable nous rattrape de jour en jour. L’Afrique dans son ensemble, est sous-développée ou mal développée. Après avoir longtemps cherché les causes de cet état, d’aucuns semblent l’avoir trouvé dans le manque de gouvernance, plutôt de bonne gouvernance. Plus précisément, l’absence d’éthique dans la gouvernance conduirait au sous-développement ou au mal-développement.
En deux parties principales, nous traiterons du sujet en définissant d’une part les principaux concepts en présence à savoir éthique et gouvernance et d’autre part, en analysant les interactions avec la notion de sous-développement.
1. Approche définitionnelle
Pour définir l’éthique, nous nous proposons de l’opposer à un autre concept