Question 1: Le Canada, depuis fort longtemps, a subi de nombreux changements tout au long de son évolution, que ce soit sur le plan politique, social ou économique. L’industrialisation du milieu du travail, l’urbanisation des villes et la prolétarisation dans le milieu du travail, dû au capitalisme, ont entrainé de nouveaux problèmes sociaux ainsi que des changements dans les conditions de vie. Le paupérisme, forme de nouvelle pauvreté apparue dans le capitalisme industriel en Angleterre au 19e siècle[1], en est un bon exemple. Les droits civils et politiques ne reflètent plus la réalité tant sur le plan technique qu’idéologique, les rapports sociaux changent et leurs gestions deviennent de plus en plus difficiles. Les ouvriers se mobilisent et revendiquent des droits concrets pour apporter des solutions à leurs problèmes comme les accidents de travail, le chômage, etc. Par conséquent, les dirigeants politiques et les capitalistes doivent assurer l’ordre social et le maintenir face à ces nouveaux principes. Cela amène donc de nouveaux droits qui vont, comme nous le constatons aujourd’hui, constituer le droit social. Cependant, pour comprendre ces changements, il nous faut d’abord décortiquer les principes et les mécanismes juridiques régulateurs de la société au cours de la période du libéralisme classique et ainsi cerner les différentes modifications intervenues à ceux-ci pendant la période initiale d’industrialisation.

Tout d’abord, la responsabilité individuelle est un principe clé au début du libéralisme classique. Prônant la responsabilité de chacun envers lui-même : «L’individu est le seul responsable de ses actes, de sa vie »[2]. Stipulant que les chômeurs et les pauvres ne le sont qu’à cause d’eux-mêmes, ce mécanisme de régulation sociale revendique que les maladies, la vieillesse, les accidents de travail et les pertes d’emplois sont indissociables à la condition humaine et, par conséquent, chaque individu doit les prévenir et ainsi se