Être capable de se juger soi-même
Afin de pouvoir engager la réflexion sur cette interrogation, il est nécessaire d’en définir les quelques mots. • la capacité : elle est l’aptitude ou la faculté d’une personne à réaliser quelque chose ; • juger : est l’action de la volonté, de l’intelligence et de la réflexion pour décider de la valeur d'une proposition rapportée à une loi ; • se juger soi-même : est une méthode d'observation et d'analyse de soi en vue d'étudier sa propre personne et acquérir une connaissance de soi ou bien en vue de connaître l'esprit humain en général ; • et le « comment », étant le moyen interrogatif permettant de façonner son chemin dans cette réflexion. Aussi pour éclairer le cheminement de mon raisonnement, j’ai : dans un premier temps fait l’approche de ce qu’est la capacité de juger/se juger soi-même ; dans un second temps j’ai estimé que pour juger/se juger soi-même il faut penser/agir en conscience ; et en troisième temps, j’ai analysé la FM comme moyen de la capacité à pouvoir se juger soi-même.
I. De la capacité de juger A. Juger c’est choisir entre le bien et mal Pour pouvoir juger ou se juger, il est bien de se poser la question entre le bien et le mal. Qu’est-ce qui est bien ? On a bien entendu envie de répondre « le bien est le contraire du mal » ; mais alors, qu’est-ce qui est mal ? Le mal, n’est ni une réalité figée, ni quelque chose de relatif et de subjectif, mais une forme d’aveuglement né d’un refus de retourner à nous-mêmes. Cela semble être ce qui va à l’encontre de la vie et en particulier la vie de chacun. Ce raisonnement semble juste : le bien passe par le fait de se sentir bien et de pouvoir vivre d’une façon conforme à soi-même dans la réalité concrète. Cependant, limiter le bien à cet aspect personnel, réduit le bien à un aspect purement individuel, matériel et à diviser les hommes entre eux ; c’est par conséquent perdre de vue que le bien