être heureux, est-ce satisfaire tous ses désirs ?
Finalement, que demander de plus pour être heureux que la réalisation immédiate de l’ensemble de nos désirs ? N’est-ce pas là le but de la plupart de nos actions ?
Pourtant, on peut se demander si le désir, qui repose sur le mécanisme de la frustration (que l’on ressent tant que le désir n’est pas réalisé), peut réellement constituer une voie vers le bonheur, qui est un état stable ne comportant rien de négatif.
Le bonheur n’est-il pas plus proche de la sérénité de l’homme qui échappe au désir, plutôt que de la jouissance de l’homme qui le réalise ?
Le bonheur consiste dans la réalisation de nos désirs - Calliclès
Notre éducation judéo-chrétienne nous apprend à considérer le désir avec suspicion. La gourmandise, la luxure, l’envie… qui sont des genres de désirs font partie des sept péchés capitaux.
Partout, des interdictions, des avertissements (par exemple les sigles « interdits au moins de 18 ans » imposés par le CSA), des garde-fous, des lois, etc.
N’y a-t-il pas une sorte d’hypocrisie à condamner le plaisir, à vouloir lui imposer un cadre strict ?
Que dissimule cette condamnation, issue de la sphère religieuse, et qui est encore influente dans notre société pourtant laïque ?
Ne serait-ce pas là un symptôme, celui d’une peur, ou d’une impuissance ? Celui qui n’arrive pas à satisfaire ses désirs peut être tenté de nier la valeur de ceux-ci, à les présenter comme un danger.
Telle peut être l’origine de la morale : le ressentiment, dû à une impuissance.
Il s’agit donc de nous libérer de ce carcan moral, et de retrouver les valeurs naturelles, que sont la recherche du plaisir sous toutes ses formes, l’affirmation de la liberté de l’individu, la recherche de