être libre est ce faire n'importe quoi ?
Sujet d’introduction: «Être libre, est-ce faire n'importe quoi?»
On pourrait définir simplement le terme liberté par une formule négative : ne pas être contraint. De plus liberté vient du latin « libertas » qui signifie « état de celui qui n’est pas esclave ». Mais il faut se défaire de la définition courante de la liberté : « le pouvoir de faire ce que l’on veut ». En faire une simple absence de limites, c’est se condamner à ne pas comprendre la liberté. Hobbes définit la liberté comme un mouvement qui a une cause. Nous pouvons désirer accomplir une action et pourtant cette inclination ou ce désir procède de quelque cause, « et celle ci, d’une autre » (Léviathan, XXI). Hobbes a ici mis en avant une doctrine déterministe (toutes les actions humaines sont déterminés par les événements antérieurs.) en contradiction avec celle de Descartes qui définit la notion de libre arbitre. En effet ici c’est la capacité de la liberté à se déterminer elle même indépendamment de toute contrainte extérieure (Méditation métaphasique). On aussi le fatalisme ou le destin qui eux affirment que les évènements futurs sont déjà écrit et que toute chose devait se passer comme elle s’est passée. Le fatalisme est donc contraire à la liberté, à moins que l’on définisse la liberté de l’âme comme un acquiescement volontaire à ce qui arrive fatalement.
En outre le terme « n’importe quoi » reste ici flou. Il souligne l’incohérence d’un acte ou d’une pensée : l’irrationnel. Cela nous renvoie à tout ce que l’on peut faire de bien ou de mal, c’est à dire faire ce que l’on veut sans aucune contrainte. Mais si faire n’importe quoi renvoie à faire ce que l’on veut, il peut s’agir aussi de ce que l’on ne maîtrise pas comme les pulsions inconscientes (la respiration, les battements du cœur. Donc, comment un « être de raison », comme Aristote définissait l’homme, pourrait-il faire n’importe quoi ? Tout d’abord on pourrait admettre que la liberté