À une passante, de Charles Baudelaire - Entre classicisme et nouveauté

1738 mots 7 pages
« À une passante », de Charles Baudelaire.
Les Fleurs du mal, 1857.

« À une passante », est un poème issu des Fleurs du mal, un recueil écrit par Charles Baudelaire et publié à partir de 1857. Dans la version finale de l’ouvrage, « À une passante » est le huitième poème parmi une série de dix qui constituent des tableaux parisiens. Il se situe entre Les aveugles et Le squelette laboureur. C’est donc entre un texte qui s’inspire des individus les plus faibles et des plus misérables de la capitale (dans le même registre, on trouvera « Les vieillards » et « Les petites vieilles ») et un texte qui traite explicitement de la mort (et qui sera suivi par « Danse macabre ») que Charles Baudelaire a choisi de rendre hommage à une passante.
Si le caractère morbide de certains poèmes des Fleurs du mal apparaît immédiatement, « À une passante » pose la question suivante : dans quelle mesure Charles Baudelaire joue-t-il avec les règles du classicisme pour arriver à un résultat qui, s’il s’appuie sur certains usages établis, dévoile une approche originale et novatrice de la poésie ?
Pour répondre à cette question, je vais d’abord chercher à voir en quoi ce poème répond à un certain classicisme (I), autant sur la forme (a) que sur les thèmes qu’il aborde (b) et le décor dans lequel ils sont proposés (b). Ensuite, je chercherai à voir dans quelle mesure le poète s’écarte des règles imposées par son époque (II) en imposant une esthétique nouvelle (a), en jouant sur les contrastes (b) et sur les symboles (c). Enfin, je chercherai en quoi ce poème peut être considéré comme une illustration du spleen baudelairien (III) pour les sensations d’angoisse qu’il suscite (a), et pour la douleur qu’il transforme en objet d’art (b) tout en s’éloignant du mal du siècle si cher aux romantiques (c).

Un certain classicisme :
Ce poème est composé de quatorze vers répartis en deux quatrains suivis de deux tercets et rédigés en alexandrins. Il s’agit donc d’un sonnet isométrique dont,

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