’audition de sécurité de J. Robert Oppenheimer
L'audition est la conséquence d'une longue série de soupçons sur la loyauté du physicien et de ses liens présumés avec le Parti communiste des États-Unis d'Amérique. Les inquiétudes sont exacerbées par des conflits qu'il entretient avec des personnalités du domaine de l'énergie nucléaire aux États-Unis, dont Lewis Strauss, président de l'AEC qui milite pour le secret sur la technologie nucléaire, et le physicien Edward Teller, partisan de la mise au point de la bombe thermonucléaire.
L'audition débute le 12 avril 1954 devant un comité, le Personnel Security Board, puisqu'Oppenheimer refuse de renoncer à son habilitation de sécurité et qu'il conseille l'AEC en vertu d'un contrat qui se termine en juin de cette année-là. Plusieurs scientifiques, militaires et dirigeants témoignent devant le comité, qui décide de ne pas la lui rendre. En effet, même s'il est d'avis que le physicien a fait montre de beaucoup de discrétion sur les secrets nucléaires américains, il juge qu'il représente un « risque pour la sécurité » nationale. Quelques semaines plus tard, l'AEC confirme cette décision, ce qui marque la fin officielle de la relation d'Oppenheimer avec le gouvernement des États-Unis.
Cette audition donne naissance à de nombreuses controverses sur le traitement qu'il a subi, qui serait le reflet de l'ambiance anticommuniste de l'époque aux États-Unis qui est en plein