Alcinoos

seraient éternelles, / le labourage aisé, le moissons seraient hautes / chaque été, car la terre est grasse sous les mottes...» (Chant IX, vers 130- 135) La nourriture est aussi le vecteur par lequel s’établissent les rapports sociaux: le banquet chez Alcinoos est un des moments où s’exprime le mieux l’hospitalité des Phéaciens. De même, on peut remarquer lorsque Calypso proteste lors de l'ordre du renvoi d'Ulysse à Ithaque, elle dit «et moi je l'accueillis, je le nourris, je lui promis». On voit ainsi

complice à Ulysse. Dès le chant V, elle invoque l'aide de l'Olympe pour qu'Hermès convainque Calypso de le laisser partir de son île, bien qu'à contre cœur. Dans le chant VI, Athéna intervient dans les songes de Nausicaa, la fille du roi phéacien, Alcinoos, pour que le lendemain matin elle aille laver son linge sur la côte où se trouve Ulysse. Dans ce même passage, elle le change en beau jeune homme pour qu'il charme Nausicaa et qu'elle l'introduise dans sa cité plus facilement. Suite à cela, dans

l’hospitalité. Le quotidien des Phéaciens apparait tout aussi paradisiaque avec : « les festins , la lyre , les danses , les bains chauds , les lits les vêtements souvent changés … ». Ulysse aura le droit à cet accueil chaleureux. Au chant XIII Alcinoos lui offre à nouveaux quelques présents. Ulysse tout au long de son voyage , reçoit des aides , qu’elles soient matérielles ou morales. Qu’il s’agisse de le mettre en garde contre un danger ou de lui offrir un présent qui pourra le sauver d’une

et des morts chez Hadès. Elle lui explique le sacrifice à réaliser pour sortir indemne du royaume des enfers. Elle promet son aide à Ulysse en lui disant de ne pas s’inquiéter « d’un pilote pour [le] guider ». Ulysse reconnaît lors de son récit à Alcinoos qu’il a été « instruit » par la déesse et qu’ils longèrent « les eaux de l’océane jusqu’à l’endroit désigné par Circé ». La rencontre avec Circé est une rencontre initiatique. A son habitude, la déesse ne laisse pas derrière elle seulement du

nourrissent d’ « aliments » à l’état pur, les hommes, eux, transforment la matière première et domestiquent donc la nature. D’autre part, chez les hommes, c’est autour du repas et de la nourriture que s’établissent des liens sociaux. Le banquet chez Alcinoos dressé en l’honneur du héros Ulysse au Chant ? est le moment où s’exprime le plus chaleureusement l’hospitalité du roi des Phéaciens. L’hospitalité est ce dont fait preuve toute civilisation élaborée et pacifique. De plus, les rituels liés à la nourriture

« passeurs » et permettent à Ulysse de voir la vraie différence entre Ithaque et la Schérie. (Ce dernier ne reste pas chez les Phéaciens alors qu'ils sont parfaits.) Les Phéaciens n’ont pas de guerre, pas de conflit > Organisation parfaitement menée par Alcinoos. Bénis des Dieux, ils ne souffrent d’aucun maux et sont parfaits en tous points. Subvenant à leurs besoins toute l'année, ils n’ont besoin de rien.  b) Mauvais côtés : Est-ce leur perfection qui causerait leur perte ? Peut-être. Alors qu’ils couvrent

[Claudien, In Ruffinum, II, 358] Voilà une description qui ressemble très fort à l'équipement d'un homme d'armes français, bardé de toutes les pièces de son armure! 11. Plutarque dit que Demetrios fit faire pour lui-même, et pour Alcinos, le capitaine qui était le premier après lui, une armure complète qui pesait cent-vingt livres, alors que les armures ordinaires n'en pesaient que soixante.

récent de Ulysse). Ses deux derniers lieux sont essentiels dans le schémas de la cité grecque, puisque la vie de la cité tourne autour de ses lieux. Concomitamment, cette cité semble régit par des régles dont Nausicaa se fait ici la garante, et dont Alcinoos, sont père, en est le responsable. Homère dresse un tableau de se que serait pour lui la cité idéale. Celle-ci se baserait sur le travail et la scholé, sur une idéal de vie qui serait la famille (l.25), ne serait pas béligérante et serait batis dans

physiques, est bien au dessus du commun des mortels. Homère va même jusqu’à l’appeler par « l’Égal des dieux » au chant VI et Athéna le compare à elle pour sa ruse : « nous sommes toi et moi des astucieux » (chant XIII). Ulysse lui-même se présente à Alcinoos comme « fils de Laërte, dont les ruses sont fameuse, et dont la gloire touche au ciel ». Ulysse a un rapport au Dieux privilégier puisqu’il a le respect et le soutien d’Athéna, ainsi que le celui de Zeus. Le seule la haine de Poséidon qui veut venger

point un sacrifice parfait : le sacrifice a d'ailleurs toujours lieu en plein air. On retrouve enfin cette satisfaction de la faim lorsqu'Ulysse atteint le pays des Phéaciens et est accueilli remarquablement par tout ses habitants dont son chef, Alcinoos : « Et tous étendirent les mains vers les mets placés devant eux [et assouvirent] leur faim et leur soif » (VIII). La nourriture proprement humaine est donc vectrice de convivialité, et permet la satisfaction de la faim. Seulement, n'est-elle pas