Amour Ingénu

fragments déroutants qui enchantent un petit nombre de connaisseurs mais rebutent la masse des profanes. Nous avons essayé d’en donner une traduction à dessein prosaïque et succincte. La plupart du temps, cependant, il sut se montrer simple, clair et même ingénu, dans des passages d'une exquise limpidité apparente. Apollinaire se souvint du passé littéraire : non seulement la métrique traditionnelle, mais la mythologie grecque, les réminiscences bibliques, l’Histoire et ses folklores, et tout un héritage

Souvent les autres jeunes gens tiédissent à la longue : moi, j’ai toujours aimé, et si tu veux le savoir, aujourd’hui j’aime encore. Ce n’est pas moi, caressant enfant, que j’irai trahir. Si tel amant brûle pour heureusement pour un être répondant à son amour, qu’il en profite et que l’heureux garçon navigue à son vent ; mais si quelqu’un souffre sous les lois d’une indigne maîtresse, qu’il ressente donc, avant d’être acculé au pire, les bienfaits de notre art. Pourquoi cet amant-ci, le cou serré d’un nœud

combat inégal"(vers11) évoquent explicitement la souffrance du poète. Les vers 14 et 15, qui insinuent que souffrir par amour est une normalité, jouent un rôle de conclusion : "Si cela c'est aimer, furieux je vous aime." ;"Je vous aime, et sais bien que mon mal est fatal". Comme Ronsard, André Breton, poète du XVIIIème siècle, dans un poème extrait de Clair de Terre, évoque un amour impossible. Le poète déchiré par l'absence de la personne aimée se résigne à la voir et à l'aimer "Toujours pour la première

village : Arlequin. Flaminia, une conseillère du prince, puis Trivelin tentent de rompre l’amour entre les deux jeunes gens. Contrairement à Trivelin, Flaminia réussit à gagner leur sympathie et leur confiance. Ainsi, Silvia lui avoue que, malgré son amour pour Arlequin, elle aime un officier du palais qui lui a rendu visite plusieurs fois. Mais, elle ignore qu’il s’agissait, en fait, du prince incognito. Peu à peu, les deux jeunes paysans se laissent séduire par la vie de château. Arlequin tombe amoureux

râtelier osanore,  Et scie et broie à cru, sous son tic-tac nerveux,  La gamme de tes dents, autre clavier sonore...  Touches qui ne vont pas aux cordes des cheveux !  - Cauchemar de meunier, ta : Rêverie agile !  - Grattage, ton : Premier amour à quatre mains ! Ô femme transposée en Morceau difficile,  Tes croches sans douleur n'ont pas d'accents humains !  Déchiffre au clavecin cet accord de ma lyre ;  Télégraphe à musique, il pourra le traduire :  Cri d'os, dur, sec, qui plaque et

le jugeant sur son aspect extérieur, vous n’en auriez pas donné une pelure d’oignon tant il était laid de corps et ridicule en son maintien : le nez pointu, le regard d’un taureau, le visage d’un fol, ingénu dans ses mœurs, rustique en son vêtement, infortuné au regard de l’argent, malheureux en amour, inapte à tous les offices de la vie publique ; toujours riant, toujours prêt à trinquer avec chacun, toujours se moquant, toujours dissimulant son divin savoir. Mais en ouvrant une telle boîte, vous

perceptions de l’amour. J’ai choisi Caerulei Oculi de Théophile Gauthier qui nous parle d’un amour impossible ; Le Pont Mirabeau de Guillaume Apollinaire qui nous raconte un amour déçu ; A une passante de Charles Baudelaire où on assiste à un amour idéal voire impossible ; J’ai tant rêvé de toi de Robert Desnos qui nous parle d’un amour idéal ; Vielle chanson du jeune temps de Victor Hugo qui nous raconte un amour de jeunesse ; Les yeux d’Elsa, un poème d’amour de Louis Aragon ; et Je l’aime à mourir

à des pratiques archaïques étaient entendus. Mais rien ne venait à bout des souffrances qu'endurait Florence. A présent une atmosphère détestable s'installait. Leurs yeux brûlaient. Les phrases brûlaient. Bastien se demandait avec frayeur si leur amour en sortirait-il indemne. Puis un jour, comme il était venu le mal s'en était allé pour sévir ailleurs. Et Florence était redevenue la femme souriante des jours anciens. Que s'était-il passé ? Bastien ne le saurait jamais. Et cependant il était certain

toi, chandelle, Crépite, flambe et dit : Bénissons ce flambeau ! L'amoureux pantelant incliné sur sa belle A l'air d'un moribond caressant son tombeau. Que tu viennes du ciel ou de l'enfer, qu'importe, Ô Beauté ! monstre énorme, effrayant, ingénu ! Si ton œil, ton souris, ton pied, m'ouvrent la porte D'un Infini que j'aime et n'ai jamais connu ? De Satan ou de Dieu, qu'importe ? Ange ou Sirène, Qu'importe, si tu rends, - fée aux yeux de velours, Rythme, parfum, lueur, ô mon unique reine

le jugeant sur son aspect extérieur, vous n’en auriez pas donné une pelure d’oignon tant il était laid de corps et ridicule en son maintien : le nez pointu, le regard d’un taureau, le visage d’un fol, ingénu dans ses mœurs, rustique en son vêtement, infortuné au regard de l’argent, malheureux en amour, inapte à tous les offices de la vie publique ; toujours riant, toujours prêt à trinquer avec chacun, toujours se moquant, toujours dissimulant son divin savoir. Mais en ouvrant une telle boîte, vous