Apollonios de Tyane

de tous les « paganismes », la curiosité aussi lui ouvrent les oreilles des foules. Mais il se garde bien de laisser entrevoir que ce « dieu inconnu » est un monstre exclusif et jaloux qui veut abattre toutes les autres divinités. À Éphèse, Apollonios de Tyane a lancé l'espérance en un Chrestos, roi oint capable de sortir le monde du chaos. Paul de Tarse s'empare de l'idée et donne au Galiléen ce nom de Chrestos qu'il n'a jamais prononcé. Paul bat ensuite le rappel de toutes les sectes philosophiques

familles plutôt que pour leur augmentation ; l’autorité du père limitée, ne disposant pas du droit de vie et de mort, ayant à peine celui de punir gravement, perdant son fils dès que celui-ci avait atteint sa majorité, — dix-huit ans ; vingt et un ans à Tyane, — c’est-à-dire aussitôt qu’il s’était armé du bouclier et du javelot ; en somme, une famille restreinte, allant du père au fils majeur, exclusivement, mal constituée au point de vue légal, toute de sentiment, gouvernée en soi, individualisée en quelque

la Pléiade). De manière classique, le bon roi est gouverné par la loi. Mais le bon roi est celui qui gouverne selon les critères démocratiques, dans une conception nouvelle comme le souligne Jean Jerphagnon. Laissons Philostrate l’exprimer pour Apollonios : « De même qu’un seul homme au mérite éminent transforme la démocratie et en fait le gouvernement d’un seul homme, celui qui est le meilleur, de même, le gouvernement d’un seul qui pourvoit en toutes choses au bien de la communauté est en fait