Ariettes Oubliées Vii

les rimes et la mélodie. Il écrit ses poèmes pour expliquer son homosexualité, très mal vue à l’époque, parler de Mathilde (« Ô triste, triste était mon âme/ A cause, à cause d’une femme » Ariettes oubliées VII), ou encore de sa détresse (« Cette âme qui se lamente/ En cette plainte dormante » Ariettes oubliées I). Ainsi, Verlaine, en se servant d’une parole détournée, confie ce qui lui pèse pour pouvoir avancer. Edmond Rostand, dans Cyrano de Bergerac, utilise un détour qui justifie la philosophie

d’ailleurs être l'emblème de Verlaine, le symbole même de son existence : Et je m'en vais Au vent mauvais Qui m'emporte Deçà, delà, Pareil à la Feuille morte. Dans la célèbre pièce « Il pleure dans mon cœur » (Romances sans paroles, « Ariettes oubliées III »), Verlaine appelle langueur ce malaise indéfinissable et sans cause devant l'existence : C'est bien la pire peine De ne savoir pourquoi, Sans amour et sans haine, Mon cœur a tant de peine ! Ailleurs il se décrit, solitaire, « promenant

"Colloque sentimental" qui est, sans hésiter, l'un des plus pessimistes que Verlaine ait écrits. Ce poème baigne dans une ambiance de désenchantement, de désespoir, et de regrets d'un amour éteint.Puis j'ai choisi, parmi les "Ariettes oubliées", la III, la VII et la IX. La III et la VII expriment toute deux un sentiment de peine immense, et la IX exprime en plus le désespoir.J'ai ensuite choisi la première partie de "Simples fresques" de "Bruxelles", qui est un très beau poème où le sentiment mélancolique

l'inexprimable et rendre la durée intérieure et ce qu'il y a d'unique dans la sensation. Le recueil Romances sans paroles de Verlaine est composé de quatre sections bien distinctes qu’on peut mettre en parallèle avec la vie de l’auteur: «Les Ariettes oubliées», «Paysages belges», «Birds in the night» et «Aquarelles». Mais «Paysages belges» est la partie qui présente le plus la technique de la composition musicale et de la peinture impressionniste. Dans les Poèmes saturniens, un autre recueil de ce

VERLAINE Romances sans paroles Ariettes oubliées III Il pleut doucement sur la ville. (Arthur Rimbaud.) Il pleure dans mon cœur Comme il pleut sur la ville; Quelle est cette langueur Qui pénètre mon cœur? Ô bruit doux de la pluie Par terre et sur les toits! Pour un cœur qui s’ennuie Ô le chant de la pluie! Il pleure sans raison Dans ce cœur qui s’écœure.

n’ont pas seulement écrit sur le thème, mais ce qu’ils ont écrit participe à la prise de conscience que la parole est ce qui fonde une histoire commune et donne à saisir « à travers un murmure,/Le contour subtil des voix anciennes » (Verlaine, « Ariettes oubliées », II). Qu’elle est selon notre programme une force érotique que tiraille un double attelage (Phèdre), celui de la pensée rationnelle et celui de la quête enthousiaste des limites de la raison raisonnante. Le correcteur accepte, mieux, il a le

fiancés. D’autres pièces expriment sous forme symbolique les bonnes résolutions, le programme de vie de Verlaine. Les meilleurs poèmes sont sans nul doute ceux où il décrit avec sensibilité les paysages qui ont été le décor de son amour (I, V, VI, VII, XVI) Romances sans paroles (1874) Période de vagabondage avec Rimbaud. ➢ Titre : réfère à une œuvre pour piano du compositeur romantique allemand Mendelssohn (1809-1847) et laisse entrevoir la nature essentiellement musicale des poèmes

ROMANCES SANS PAROLES par PAUL VERLAINE ARIETTES OUBLIÉES I Le vent dans la plaine Suspend son haleine. (Favart) C'est l'extase langoureuse, C'est la fatigue amoureuse, C'est tous les frissons des bois Parmi l'étreinte des brises, C'est, vers les ramures grises, Le chœur des petites voix. O le frêle et frais murmure ! Cela gazouille et susurre, Cela ressemble au cri doux Que l'herbe agitée expire... Tu dirais, sous l'eau qui vire, Le roulis sourd des cailloux. 1 Cette âme qui se lamente

règles sociales imposent au poète le recours à la confusion, à l'incertitude et au flou pour exprimer ce qu'il ne peut pas dire librement , homosexualité est présenté dans plusieurs poèmes comme bruxelles simples fresques II, ou encore dans l'ariette oubliée IV. 19 La parole sert à décrire : la description des corps. Dans les trois œuvres, parler d'amour revient à décrire le corps de l'aimé en le valorisant, c'est le cas dans : Les romances sans paroles où la description de l'être

Génitrix, chap. I ; du début du roman à « …un froissement de branches. » (Le Livre de Poche, p. 7-8). Montesquieu, Les Lettres persanes, Lettre XLVIII (Usbek à Rhédi), « Et ce gros homme… il est excellent. » * Verlaine, Romances sans paroles, « Ariettes oubliées », II (« Je devine, à travers un murmure… »). * Racine, Andromaque, acte IV, scène 5, v. 1309-v. 1340 (« Seigneur, dans cet aveu… à ces généreux coups ? »). Apollinaire, Alcools, « La Tzigane ». Marivaux, L’Ile des esclaves, acte I, scène 1,