Au Bonheur Des Dames Zola Description Du Magasin

treize ans, je crois, que j'eus pour la première fois le pressentiment de ma vocation. J'étais alors élève de quatrième au lycée de Nice et ma mère avait, à l'Hôtel Négresco, une de ces «vitrines» de couloir où elle exposait les articles que les magasins de luxe lui concédaient; chaque écharpe, chaque ceinture ou chemisette vendue, lui rapportait dix pour cent de commission. Parfois, elle pratiquait une petite hausse illicite des prix et mettait la différence dans sa poche. Toute la journée, elle

tour viendrait, car, à l’époque, la technique était sommaire, l’anesthésie inconnue. D’ailleurs moi-même, dans mon enfance, j’appréhendais ce genre de distraction, qui, heureusement, a fortement évolué considérablement. Nous écoutions les descriptions de longues nuits d’hiver, dans la grande maison chauffée par les énormes poêles en faïence le long desquels se trouvaient les lits des domestiques qui pouvaient ainsi dormir au chaud. Il me semble aussi me souvenir de je ne sais quelle circonstance

carrière de mercenaire, de galérien des lettres. Seul ou en collaboration, il écrit des romans noirs, dans le goût anglais. Mais pas question de signer de son nom ces ouvrages de commande qu’il bricole en quinze jours et qui feront frissonner les dames. Justement, ce gros garçon joufflu, édenté, coquet, mais mal tenu, plaît aux femmes. Lui, il les aime riches, distinguées, mûres. Son premier grand amour sera une belle dame qui occupe la plus vaste demeure de Villeparisis, à côté de chez ses parents

maigre butin qu'il a recueilli, le narrateur mesure l'écbec if!évitable. Entre les pages de son livre, la Tour de Londres, se glisse l'essaim des ima· ges et des visages qui refluent vers lui comme l'ombre et la douleur. C'est sur les ruines d'un bonheur adolescent qui paraissait indestructible, entre lei coupes sombres de la mort qu'il a pu écrire son livre. Tous les êtres, figu. rants ou amis, autour de qui s'organisa la jeunesse de Jean.Paul N.. ne répon. dent pas à l'appel désordonné des sou·

pas un mot. La situation et la surprise ne me poussent pas à la discussion non plus. Je ne suis jamais montée dans une voiture de police et pourtant, ce ne sont pas les occasions qui ont manqué. Ni flic, ni médecin, ni avocat. C‟est le secret du bonheur selon Hakim. Je sais qu‟il va me sortir de là. Il est toujours là pour moi. Même si en vieillissant nous ne nous voyons que rarement, sa présence en moi est immense. Chacune de mes rencontres n‟a eu de sens que parce qu‟Hakim m‟a donné une grille

fossoyeur (1953)n 12 1 18 Le gorille (1952)n 16 1 *Le petit cheval (Paul Fort) (1952) 17 1 *28 Le parapluie (1952) 18 1 30 La marine (Paul Fort) (1953)n 19 1 *Comme hier (Paul Fort) (1953) 20 1 *36 Il suffit de passer le pont (1953) 22 1 22 Ballade des dames du temps jadis (François Villon) (1953)n 24 2 42 Les amoureux des bancs publics (1953)n 26 2 46 Brave Margot (1953)n 28 2 52 La cane de Jeanne (1953)n 28 2 *56 J'ai rendez-vous avec vous (1953) 30 2 58 Le vent (1953)n 32 2 60 Il n'y a pas d'amour heureux

perdues ! que dis-je : foutues !» (page 137), ce qui fait que le personnage de l’alchimiste perd ainsi de son mystère et de sa crédibilité, alors que, dans le conte, on peut faire semblant de croire au merveilleux en échange d’une tonalité et de descriptions adéquates et fortement codifiées que le narrateur refuse ici de donner. - «Cinq heures avaient depuis longtemps sonné à l’église du village, lorsque le duc d’Auge sortit du château» (page 167) est une ouverture romanesque classique, qui rappelle

perdues ! que dis-je : foutues ! » (page 137), ce qui fait que le personnage de l’alchimiste perd ainsi de son mystère et de sa crédibilité, alors que, dans le conte, on peut faire semblant de croire au merveilleux en échange d’une tonalité et de descriptions adéquates et fortement codifiées que le narrateur refuse ici de donner ; - «Cinq heures avaient depuis longtemps sonné à l’église du village, lorsque le duc d’Auge sortit du château» (page 167) est une ouverture romanesque classique, qui rappelle

à l'église de la Salute", qui à cette époque était exposé dans la Galerie du Louvre. Courmont: Mme Jules Lebas de Courmont (1802-1844) était la tante des frères Goncourt et une de leurs initiatrices en matière esthétique. Le Petit Dunkerque: un magasin de modes qui exista de 1780 à 1913, au 3 quai Conti, près de la demeure fictive des Verdurin. ‘Gabriel de Saint-Aubin: dessinateur, peintre et graveur du XVIIIme siècle (1724-1780). L'Huître et les Plaideurs: fable de La Fontaine, IX, 9. L'édition

pas nouveau non plus. Des mots, et encore pas beaucoup, même parmi les mots, qui sont changés ! Deux ou trois par-ci, par-là, des petits... » Bien fiers alors d’avoir fait sonner ces vérités utiles, on est demeurés là assis, ravis, à regarder les dames du café. Après, la conversation est revenue sur le Président Poincaré qui s’en allait inaugurer, justement ce matin-là, une exposition de petits chiens ; et puis, de fil en aiguille, sur le Temps où c’était écrit. « Tiens, voilà un maître journal,