Bonheur Accomplissement

un regard, une création…), mais l’objectif ultime, est d’arriver à cette certitude : « Nous sommes faits l’un pour l’autre. » Alors il ne reste qu’une seule solution, essayer ! On donne de nous même, pour recevoir en retour. On se dit que notre bonheur dépend du sien, que sans lui, nous ne sommes plus rien. Que à deux, on fera mieux le chemin… Alors un jour, on dévoile son jardin secret, on se met à nue, et on réalise que en face de nous, se tiens notre âme sœur. L’amour avec un grand A peut commencer

apparaît donc comme le mouvement par lequel un être aspire toujours à être un autre, il jaillirait non pas d'un défaut mais d'un excès, excès finalement d'une puissance d'un être. En créant le manque finalement cela, repousserait le terme de son accomplissement. Cette manière de comprendre le désir le caractérise non plus comme désir mais comme puissance, modifiant la valeur que l'on donne au désir, et l'éthique même du désir. En ce sens la, le désir est non seulement l'effort par lequel nous essayons

nos désirs sont-ils réalisables, et leur accomplissement ne risque-t-il pas d’être néfaste à nous-mêmes, ainsi qu’à la société ? Nous allons montrer que désirer est indispensable à la vie. Ensuite, nous évoquerons les idées qui en ressortent en les illustrerons avec certains philosophes comme Epicure et Spinoza. Enfin nous nous pencherons sur l’étroite relation entre les désirs et le rôle de la société. L'hédonisme, la recherche du plaisir et du bonheur semble être l'une des préoccupations des

« affreux ». Le problème est le moyen d’atteindre cette société où le bonheur serait facilité, sans ces affreux. La destruction, l’élimination de cette catégorie de personnes, sera peut être burlesque et angoissante, comme l’œuvre de Boris Vian, Et on tuera tous les affreux, ou au contraire son déroulement sera tout autre. Est-il nécessaire de tuer tous les affreux ? Dans un premier temps, nous verrons que dans un but de recherche du bonheur, tuer les affreux est une étape nécessaire, démarche qui peut

à l’opposé de ce mode de vie. De plus, cette formulation avec « pas seulement » et « que » vise, en quelque sorte, à nous rabaisser. Lorsqu’il est question de faire un sacrifice comme dans les Lettres persanes, celui-ci est « tendre » et pour le bonheur des autres. C’est une des manières d’exprimer le fait qu’il faudrait prendre exemple sur la philosophie altruiste de cette communauté imaginaire. Nous pouvons donc dire que ces trois auteurs du XVIIIe siècle ont écrit un récit divertissant pour le

désir? Que serait notre existence? A ces questions, Rousseau, dans Julie ou la nouvelle Héloïse, répond explicitement: « Malheur à qui n'a plus rien à désirer! Il perd pour ainsi dire tout ce qu'il possède ». Notre plus grand bonheur affirme Rousseau, réside dans l'attente du bonheur. Nous perdrions alors le goût de vivre si nous n'avions plus rien à désirer. Dans un second temps, on a donc compris que le désir est propre à l'homme et lui permet d'exister. Il nous serait alors impossible de vivre

d'être proche de l'autre. Celui qui désire l'autre au point de vouloir le dévorer et l'absorber ne fait rien d'autre que créer une relation qui sera vouée à l'échec. II. Pouvons-nous maîtriser nos désirs ? Le malheur de l'homme ainsi que son bonheur lui vient souvent du désir. Un désir non accompli n'est que source de souffrance, nous dit le Livre des Proverbes, alors qu'un désir réalisé est source de vie. L'homme qui ne voit pas ses désirs réalisés est souvent frustré. Il est renfrogné. Il peut

question en découle nécessairement une autre : l’homme connaît-il l’objet de son désir ? Le désir est-il volontaire ou s’impose-t-il à nous à notre insu ? - Qu’en est-il de la finalité du désir ? Apporte-t-il le malheur, ou la satisfaction et le bonheur ? Il est envisageable de soutenir la thèse de l’unicité de l’objet du désir, mais il est nécessaire de préciser certains points ; l’objet du désir est-il le même d’un individu à l’autre ? Peut-on émettre l’hypothèse selon laquelle certaines personnes

sens de l’éthique. B. Le devoir est expression de soi Nous comprenons maintenant que Kierkegaard puisse, par opposition, présenter le devoir comme une réalité que je vis « dans le rapport le plus intime avec moi-même ». Il soutient même que son accomplissement est l’expression de « ma vraie nature », et non une « consigne » que m’adresse un pouvoir qui entend me faire plier. Remarquons ce que cette affirmation a de www.annabac.com © H A T I E R 2009 paradoxal. Faire son devoir c’est obéir, mais l’obéissance

de manière aimante avec une personne, c’est que nous l’aimons. Quand nous demandons « Qu’est-ce que l’amour ? », nous pensons devoir définir une notion abstraite, comme lorsque l’on demande « Qu’est-ce que la liberté ? » ou « Qu’est-ce que le bonheur ? ». Mais en vérité, l’amour n’est pas un concept. C’est une action. Demander « Qu’est-ce que l’amour ? », c’est comme demander « Qu’est-ce que courir ? » ou « Qu’est-ce que nager ? ». Si vous avez déjà vu quelqu’un courir ou nager, vous savez