Camisole de force

deux coups de fer, pour rire à la rue, avec le gonflement de vanité d'une commerçante, qui a un bout de trottoir à elle. La rue de la Goutte-d'Or lui appartenait, et les rues voisines, et le quartier tout entier. Quand elle allongeait la tête, en camisole blanche, les bras nus, ses cheveux blonds envolés dans le feu du travail, elle jetait un regard à gauche, un regard à droite, aux deux bouts, pour prendre d'un trait les passants, les maisons, le pavé et le ciel : à gauche, la rue de la Goutte-d'Or

dangereux pour lui-même ; on élève des objections ; il écoute, ne répond pas, cède quelquefois pour deux ou trois jours, puis reprend son dessein, et fait sa volonté. Grâce à cette façon de faire, il a toujours à son service l’inattendu, grande force ; et, ne rencontrant en lui-même aucun obstacle intérieur dans ce que les autres hommes appellent conscience, il pousse son dessein, n’importe à travers quoi, nous l’avons dit, n’importe sur quoi, et touche son but. Il recule quelquefois, non devant

du peyotl. Le 23 septembre 1937, Antonin Artaud est arrêté à Dublin pour vagabondage et trouble de l'ordre public. Le 29, il est embarqué de force sur un paquebot américain faisant escale au Havre. Dès son arrivée, le lendemain, Artaud est remis directement aux autorités françaises qui le conduisent à l'Hôpital général, entravé dans une camisole de force. On le place dans le service des aliénés. Jugé violent, dangereux pour lui-même et pour les autres et souffrant d'hallucinations et d'idées de

car nous public, on a envie de voir son visage. - beaucoup de détaille sur le corps et le vêtement = portrait réaliste (voir CL lexical) - vêtements qui complète portrait physique : CL vêtements «  pauvres vêtements », «  tablier bleu », «  camisole rouge ». l.2 à 5 = ils permettent d’insister sur la disproportion de son corps par rapport à ses vêtements. - manche trop coutre = permet de dresser portrait social du personnage. - vêtements rustiques et simple : « grosse galoche de bois »

par les malades. Ils étaient calmés avec de l’alcool et subissaient aussi la contention (?) -Clarke (directeur adjoint de l’asile Hamilton au début des années 1880, puis directeur de l’asile Klingston en Ontario) fait cesser l’utilisation de camisole de force. -Hincks : créateur de l’association canadienne de la santé mentale (ACSM). La seconde guerre mondiale change la façon de voir la maladie mentale. En effet, l’examen médical des recrues montre que des milliers d’adultes, apparemment sains

d' être Fraternellement accompagné. Il ne s' agirait pas de se taper la tête contre les murs, ni de se mettre le front à sang contre le Miroir ; sans quoi, la Camisole et la Seringue auraient tôt fait de rejoindre le Maillet et le Ciseau sur le Tableau d' apprenti ... Je sens bien que ma pierre n' intègrera pas de sitôt, ni de force, l' Edifice : La Maçonnerie, c' est un peu comme la maçonnerie . Devenir Maçon demande du temps, des efforts personnels et collectifs. Le chantier, même couvert

et, comme le lambeau de drap glissait, elle voulut le rabattre et arranger le lit. Alors, le pauvre petit corps de la mourante apparut. Ah ! Seigneur ! quelle misère et quelle pitié ! Les pierres auraient pleuré. Lalie était toute nue, un reste de camisole aux épaules en guise de chemise; oui, toute nue, et d'une nudité saignante et douloureuse de martyre. Elle n'avait plus de chair, les os trouaient la peau. Sur les côtes, de minces zébrures violettes descendaient jusqu'aux cuisses, les cinglements

politiques. En arrivant là-bas le prisonnier raconte que des mesures de sécurité sont prises contre lui : « A peine arrivé, des mains de fer s’emparèrent de moi. On multiplia les précautions; point de couteau, point de fourchette pour mes repas, la camisole de force, une espèce de sac de toile a voilure, emprisonna mes bras; on répondait de ma vie. » (p.8) Tout autour de lui, lui est retiré pour sa sécurité, mais surtout pour celle des autres, preuve qu’il peut être dangereux. Même que sa cellule est toujours

entouré d’un béguin1 sans bordure, était plus plissé de rides qu’une pomme de reinette flétrie, et des manches de sa camisole rouge dépassaient deux longues mains, à articulations noueuses. La poussière des granges, la potasse des lessives et le suint des laines les avaient si bien encroûtées, éraillées, durcies, qu’elles semblaient sales quoiqu’elles fussent rincées d’eau claire ; et, à force d’avoir servi, elles restaient entrouvertes, comme pour présenter d’elles-mêmes l’humble témoignage de tant de

en proie à la mélancolie, la tristesse, des hallucinations, et de la fièvre. Il cessera d'écrire à partir de 1889 tourmenté par de violentes hallucinations visuelles. « Ce pauvre Guy est en délire constant nous avons été obligé de mettre la camisole de force […] ». Cette lettre du docteur Daremberg à Gustave de Maupassant est écrite après une tentative de suicide du romancier le premier janvier 1892. L'écrivain succombe aux délires le 6 janvier 1893 à 43 ans. Cependant Maupassant était conscient