Camus Le Héros Ont Nos Faiblesses

| | | |Albert CAMUS | |philosophe et écrivain français [1913-1960]

sorte que la ruine de l'une est presque toujours l'établissement d'une autre. 11 Les passions en engendrent souvent qui leur sont contraires. L'avarice produit quelquefois la prodigalité, et la prodigalité l'avarice; on est souvent ferme par faiblesse, et audacieux par timidité. 12 Quelque soin que l'on prenne de couvrir ses passions par des apparences de piété et d'honneur, elles paraissent toujours au travers de ces voiles. –8– 13 Notre amour-propre souffre plus impatiemment la condamnation

et qui devrait en arriver, pour mûrir, à «la mort du père», qui appelle au secours. En attendant le supplice, Antigone essaie timidement de lier conversation avec le garde et de trouver quelque soutien dans une sympathie humaine. Elle révèle sa faiblesse : elle est redevenue une tendre jeune fille comme chez Sophocle ; mais, ici, elle est désespérée, en proie à la solitude angoissante qui précède la mort désormais fatale, la mort solitaire, sans consolation religieuse. Cependant, le garde reste indifférent

il ne veut retenir qu’ « une connivence avec l’époque ». C’est à dire la reprise à leur compte par Adamov, Beckett et Ionesco des thèmes existentialistes, dont celui de l’« absurde », que véhiculent la littérature et le théâtre de Sartre et de Camus et, surtout, de ce malaise, de cette angoisse d’un déracinement et d’une insécurité généralisés qui caractérisent l’Europe d’après Auschwitz. Eugène Ionseco, ©Robert Picard La dramaturgie de Beckett, de Genet, de Ionesco et d’Adamov en ses

Blondel C. Chabrol, La Cérémonie Barbara, Göttingen J.-P. Blondel, Qui vive ? M. Condé, La Belle Créole G. Méliès, La Sirène L.-F. Céline, Voyage au bout de la nuit F. Bon, Sortie d’usine ANALYSE D’IMAGE C. Chaplin, Les Temps modernes TEXTE 2 A. Camus, La Peste D’UN TEXTE À L’AUTRE 2 F. Vargas, Pars vite et reviens tard TEXTE 3 P. Claudel, Les Âmes grises D’UN TEXTE À L’AUTRE 3 P. Grimbert, Un secret ÉTUDE D’ŒUVRE INTÉGRALE P. Claudel, Les Âmes grises TEXTE 1 D’UN TEXTE À L’AUTRE 1 HISTOIRE DES

et qui devrait en arriver, pour mûrir, à «la mort du père», qui appelle au secours. En attendant le supplice, Antigone essaie timidement de lier conversation avec le garde et de trouver quelque soutien dans une sympathie humaine. Elle révèle sa faiblesse : elle est redevenue une tendre jeune fille comme chez Sophocle ; mais, ici, elle est désespérée, en proie à la solitude angoissante qui précède la mort désormais fatale, la mort solitaire, sans consolation religieuse. Cependant, le garde reste indifférent

celles qui ont résonné le plus haut et le plus loin dans la conscience humaine, celles qui ont soutenu, avec le plus d'éloquence la cause de l'abolition. Vous avez, fort justement, monsieur Forni, rappelé Hugo, j'y ajouterai, parmi les écrivains, Camus. Comment, dans cette enceinte, ne pas penser aussi à Gambetta, à Clemenceau et surtout au grand Jaurès? Tous se sont levés. Tous ont soutenu la cause de l'abolition. Alors pourquoi le silence a-t-il persisté et pourquoi n'avons-nous pas aboli?

répondre : « Va, va, c’est une affaire entre le Ciel et moi, et nous la démêlerons bien ensemble, sans que tu t’en mettes en peine. » (l. 99-100). Dans l’Antiquité grecque, on définit l’hybris comme une passion démesurée et orgueilleuse qui conduit le héros tragique à sa perte. Analysez de quelle façon Dom Juan, dans sa tirade de la scène 2 (p. 14-15), fait preuve d’hybris. La fin de la réplique de Dom Juan des pages 14-15 met en évidence l’hybris du personnage. En effet, il se compare à Alexandre et

appris à me méfier, à garder le silence, à croiser les bras pour éviter votre violence, à ne rien comprendre aux règles du jeu social, à ne rien comprendre à l'être humain, à ses sautes d'humeur et à son injustice. Vous m'avez fait comprendre la faiblesse de l'autorité sans aucun fondement, l'idiotie des punitions gratuites, la vulnérabilité des grandes personnes parfois aussi méchantes que les enfants, le non-sens des normes imposées au hasard. L'absurdité. Jamais je n'ai compris si vous étiez un

la forme de ces pièces, celles de Diderot par exemple, reste tout à fait classique. Une autre forme de théâtre très populaire, le mélodrame, propose alors avec un immense succès des histoires terribles d’enfants enlevés, de femmes séquestrées, de héros persécutés par des méchants finalement punis. Le registre pathétique est roi, et les spectateurs participent au spectacle avec enthousiasme : certains s’évanouissent de peur, d’autres pleurent à chaudes larmes, d’autres encore apostrophent les méchants