Deconstruction Du Langage Dans Rhinoceros Ionesco

à la mort ; Agrippa d'Aubigné dénonce les horreurs de la Saint-Barthélémy dans Les Tragiques (1616). Lorsque l'écriture est avant tout ludique, on parle d'un baroque de déception parce qu'il est centré non plus sur le message mais sur les jeux de langage et la virtuosité du style. Ses principaux représentants cherchent « à troubler pour troubler » comme Marc-Antoine Girard de Saint-Amant avec la poésie fantaisiste et imagée de son Moïse sauvé (1653), Tristan l'Hermite, Théophile de Viau ou Cyrano

vraiment » (l. 17-18). [2.3.3. Une expression contrastée pour rendre compte de sa désillusion] Ainsi on retrouve dans l’expression de sa « philosophie » les mêmes contrastes que dans le personnage même : des métaphores saisissantes et visionnaires – le langage devient « grand tueur de corps morts » « défonceur de portes ouvertes », l’action vaine s’incarne dans des « hommes sans bras » – alternent avec un réalisme prosaïque (« Les cabarets sont fermés »), dans les mots comme dans la pensée. L’action comme

dérision" = Ionesco, Pinter, Adamov, O'Neill, et bien sûr Beckett le théâtre de l'absurde : - déconstruction de la pièce (cadre spatio-temporel), de l'intrigue, du décor, du costume, des acteurs et de leur personne physique, du langage - message : réflexion sur enfermement social, sur absurdité de condition humaine espèce de tragédie moderne : être prisonnier d'un système, courir après un sens qui se dérobe toujours - peu de message politique : surtout Rhinocéros et Macbett de Ionesco, qui

tragique dans la pièce de Racine. Dans le très célèbre chapitre VI de La Poétique d'Aristote, celui-ci affirme que « La tragédie est donc l'imitation d'une action noble, conduite jusqu'à sa fin et ayant une certaine étendue, en un langage relevé d'assaisonnements »[6] - ce « langage relevé d'assaisonnements » s'exprime en grec par la datif èdusmenô logô, datif qui peut recouvrir plusieurs valeurs, complément de moyen, de lieu (comme ici) ou d'accompagnement. Ce datif caractérise la praxis, l' « action »

Racine, auteur tragique, donne en général une impression d'harmonie, de justesse, de naturel. Mais c’est au théâtre qu’il faut le juger. Là on s’aperçoit que le style de Racine est plus varié que celui de Corneille : chaque personnage y parle le langage de son caractère et de sa situation. Dans les passages d'exposition ou de galanterie, il y a parfois trop d'élégance, ou du moins on la sent : dans les scènes où le poète fait parler la passion toute pure, c'est la nature même que l'on croit entendre

assimilé à Apollon, dieu solaire, conducteur d’un char), doublée d’un système d’images (« penchant du monde », « pente du chemin »). Le conteur parodie le langage des romans précieux qui refusent de désigner la réalité telle qu’elle est pour l’évoquer par le détour d’images poétiques. En indiquant l’heure (l. 4 et 8), le romancier passe du langage soutenu à celui plus courant et donne toute la problématique de son roman « réaliste » : imposer la représentation du réel contre son idéalisation.

assimilé à Apollon, dieu solaire, conducteur d’un char), doublée d’un système d’images (« penchant du monde », « pente du chemin »). Le conteur parodie le langage des romans précieux qui refusent de désigner la réalité telle qu’elle est pour l’évoquer par le détour d’images poétiques. En indiquant l’heure (l. 4 et 8), le romancier passe du langage soutenu à celui plus courant et donne toute la problématique de son roman « réaliste » : imposer la représentation du réel contre son idéalisation.

vision et l’imagination ». « L’œuvre surgit dans son temps et de son temps, mais elle devient œuvre d’art par ce qui lui échappe ». André Malraux. « L’œuvre d’art n’est pas le reflet, l’image du monde ; mais elle est à l’image du monde ». Eugène Ionesco. « L’œuvre d’art naît du renoncement de l’intelligence à raisonner le concret ». Albert Camus, « Le mythe de Sisyphe ». « Les intentions d’un artiste, comme les explications du spectateur, sont toujours de fausses clés. Elles n’abordent qu’un côté

peurs existentielles et les aspirations profondes de la race noire. Il en va de même des productions dramatiques de Wole Soyinka et d’Aimé Césaire qui sont traversées par une horreur invincible de la fossoyeuse. A l’instar des personnages d’Eugène Ionesco, ceux de Wole Soyinka et d’Aimé Césaire n’échappent nullement « à l’esclavage de l’angoisse ».100 Logée dans le tréfonds de la nature humaine, la terreur de la mort emplit tant le théâtre de Wole Soyinka que celui d’Aimé Césaire. Dans cette perspective

.......................................................................... 62 Pondération et intensité des mélanges de sémiotiques .................................................................................... 63 L’analyse des fonctions du langage ...................................................................................................................... 65 L’analyse des réécritures : les opérations de transformation ...............................................................