Description De Rambert

le «Ceci est arrivé» (p. 1221). En réalité, le narrateur «objectif» laisse à un «autre témoin» (p. 1235) le soin de relater le «petit fait vrai» pour lui-même; le «journal de l'année de la peste», ce sont les notes brutes de Tarrou (voir la «description assez minutieuse d'une journée dans la ville empestée», p. 1316 et suiv.), pas la chronique de Rieux qui arrange, trie au nom du sens (l'insignifiant est à la charge de Tarrou, p. 1236), du métier, de la moral e, l'idée qu'il se fait de l'Histoire

Saskatchewan avec leurs grands-parents. Elle a dû s’en séparer car elle ne pouvait assumer cette lourde charge avec le maigre salaire qu’elle gagne. Soudainement, elle se retrouve enceinte par accident d’un homme avec lequel elle n’est pas mariée, monsieur Rambert. Ne sachant comment cet homme allait avaler la nouvelle, elle se sent obligée de quitter Providence, une ville américaine, pour rejoindre ses sœurs et son frère qui vivent à Montréal. Après avoir accouché de son enfant, Maria parvient à faire venir

l’abstraction, avec des moyens appropriés, en oubliant les individus et toute faiblesse due à la sensiblerie. Il a perdu beaucoup d’illusions, mais il garde la nostalgie d’un univers humain transparent et chaleureux : ■Il s’adresse au journaliste Rambert avec "le langage d’un homme lassé du monde ou il vivait, ayant pourtant le goût de ses semblables". Celui-ci, dérouté par l’intransigeance de principe du docteur, contrastant avec sa tolérance à l’égard de son exigence de bonheur, finira par sympathiser

pour vivre » (l. 41-42). La population est cependant qualifiée de « franche, sympathique et active » (l. 77), bien qu’elle semble uniquement intéressée par l’argent : « s’enrichir » (l. 25), « gagner beaucoup d’argent » (l. 31). Par ailleurs, la description d’Oran se déploie sous le signe de la négation : c’est « une ville sans pigeons, sans arbres et sans jardins » (l. 9-10), une « cité sans pittoresque, sans végétation et sans âme » (l. 79). Cette accumulation fait ressortir « l’insignifiance »

maintenir l'objectivité. Rieux : Médecin au grand coeur, intelligent, apathique, sympathique, il doit cependant mettre de côté son coeur pour se consacrer à son métier. Rigoureux, il se donne corps et âme pour faire cesser la peste. Une seule description physique de lui est faite. Sa femme est gravement malade. Tarrou : Une partie de l'histoire est racontée par le narrateur à partir du journal de ce personnage curieux. Il est instruit, et recherche la "sainteté", bien qu'il soit athé. Comme Rieux

Oran, 194. Le début du roman est marqué par une description de la ville peu séduisante : une ville sans oiseaux, banale, marquée par les habitudes des oranais qui semblent répéter les mêmes gestes et les mêmes activités indéfiniment. Pourtant, un épisode va rompre ce rythme morne : l'arrivée d'une épidémie de peste annoncée par des rats. A partir de cet instant, la ville sera fermée pendant 9 mois, temps de gestation de la peste et fera de cette population des "séparés" du monde ! Camus choisit

hommes de subir l’extrême cruauté de la maladie. Elle s’installe, s’incruste, envahit l’air, la terre et les corps et les englue dans son atmosphère épaisse et malsaine. De nouveaux personnages font leur entrée aux côtés de Rieux : Grand, Tarrou, Rambert, Cottard, Paneloux, chacun harnaché de son ballot d’espoirs, de doutes, de désillusions, de peines, ou de secrets. Des liens se nouent entre ces hommes séparés de leurs repères, prisonniers dans un cube virtuel aux frontières irradiées de mal. On

dues à l'épidémie. En effet, la ville d'Oran où se déroule l'intrigue est barricadée et le journaliste Rambert qui veut rejoindre son épouse en métropole n'a de cesse de harceler Rieux pendant les deux tiers du récit pour qu'il l'aide à quitter Oran, en le déclarant non-malade. Cependant, c'est bien grâce au vaccin du docteur Castel, confrère de Rieux que la peste va être éradiquée, et Rambert, le journaliste, va finalement se ranger du côté des médecins en aidant Rieux dans la lutte contre la peste

par son rôle, il fut amené à recueillir les confidences de tous les personnages de cette chronique, et, en dernier lieu, les textes qui finirent par lui tomber entre les mains. » D’ailleurs, la vision se veut réaliste dès les premières pages : la description de la ville est soumise à un regard aiguisé, lequel parvient à la fois à retranscrire une atmosphère mais aussi et surtout à exposer progressivement les points de vue de tous ceux qui vont subir l’épidémie. En somme, Camus cherche dans une certaine

yeux sombres et droits, mais les mâchoires saillantes… Il a un peu l’air d’un paysan sicilien avec sa peau cuite, son poil noir et ses vêtements de teintes toujours foncées, mais qui lui vont bien".) Le fait de ne pas s’attarder sur sa propre description durant l’histoire nous montre, le fait qu’il est pu se délaisser durant la période de peste, tellement occupé à sauver, un maximum de personnage, les rares fois nous ferons part de la fatigue qui commence à s’abattre sur lui ou lors de sa baignade