Desnos ô Jeunesse

Ultima verba Je ne fléchirai pas ! Sans plainte dans la bouche, Calme, le deuil au coeur, dédaignant le troupeau, Je vous embrasserai dans mon exil farouche, Patrie, ô mon autel ! Liberté, mon drapeau ! Mes nobles compagnons, je garde votre culte ; Bannis, la République est là qui nous unit. J'attacherai la gloire à tout ce qu'on insulte ; Je jetterai l'opprobre à tout ce qu'on bénit! Je serai, sous le sac de cendre qui me couvre, La voix qui dit : malheur ! la bouche qui dit : non

Quand même l’Angleterre et même l’Amérique Diraient à l’exilé : - Va-t’en ! nous avons peur ! Je ne fléchirai pas ! Sans plainte dans la bouche, Calme, le deuil au cœur, dédaignant le troupeau, Je vous embrasserai dans mon exil farouche, Patrie, ô mon autel ! Liberté, mon drapeau ! Mes nobles compagnons, je garde votre culte ; Bannis, la République est là qui nous unit. J’attacherai la gloire à tout ce qu’on insulte ; Je jetterai l’opprobre3 à tout ce qu’on bénit ! Je serai, sous le sac de cendre

Et son teint au vôtre pareil. Las ! voyez comme en peu d’espace, Mignonne, elle a dessus la place Las! las! ses beautés laissé choir ! Ô vraiment marâtre Nature, Puis qu’une telle fleur ne dure Que du matin jusques au soir ! Donc, si vous me croyez, mignonne, Tandis que vôtre âge fleuronne En sa plus verte nouveauté, Cueillez, cueillez votre jeunesse : Comme à cette fleur la vieillesse Fera ternir votre beauté. XVIème siècle A son âme (Derniers vers, 1586, Pierre de Ronsard)

Hugo qui nous parle d'une premier baiser amoureux dans ''La coccinelle'' : « Sa bouche franche était là : Je me courbai sur la belle, Et je pris la coccinelle ; Mais le baiser s'envola. » La poésie permet ainsi d'exprimer ses souvenirs, sa jeunesse émerveillée,... De plus, la poésie sert à défendre une idée, une opinion ou une action. Effectivement, plusieurs poètes ont écrit des poèmes engagés au service d'une cause afin d'inviter le lecteur à réfléchir ou même à agir en faveur de celle-ci

tremblant et lui tendant les bras :- Que me restera-t-il ? Car tu t'envoleras. -Il ne répondit pas ; le ciel que l'ombre assiègeS'éteignait... - Si tu prends mon âme, m'écriai-je,Où l'emporteras-tu ? Montre-moi dans quel lieu.Il se taisait toujours. - Ô passant du ciel bleu,Es-tu la mort ? lui dis-je, ou bien es-tu la vie ? -Et la nuit augmentait sur mon âme ravie,Et l'ange devint noir, et dit : - Je suis l'amour.Mais son front sombre était plus charmant que le jour,Et je voyais, dans l'ombre où brillaient

devrais pas, en plus, te mettre les pieds dans les plats. (Pierre Foglia) APOSTROPHE Cette figure interrompt la phrase pour s’adresser à un être ou une idée. Toi et moi, cochon, nous ne serons estimés qu’après notre mort. (Jules Renard) Ô Dieu, prends pitié de moi ! ASSONANCE Répétition voulue et remarquable d’une voyelle. Banco. Plus de numéros qu’il n’en faut. (Lot0-Québec) Un seul vœu, c’est trop peu; deux, c’est bien mieux. (Carte d’anniversaire) CHIASME

d’URSS, Victor Deni, 1934 ; Affiche le succès du premier plan quinquennal, 1932; Affiche Les Jeunesses hitlériennes de propagande, 1936; Affiche La grande Allemagne, 1938) 3è3 et 3è4 : Affiche pour le 17è Congrès du parti communiste d’URSS (1934), sculpture de Vera Mukhine réalisée pour le pavillon soviétique de l’exposition universelle de Paris (1937) ; Affiche de propagande nazie pour les Jeunesses Hitlériennes (1935). Musique  Œuvre principale : Konzert op.24 d’Antan Webern (1934) Œuvres annexes :

I- Préface II- L’amour dans les poèmes * Une allée du Luxembourg, Gérard de Nerval, 1854 * Les roses de Saadi, Marceline Desbordes-Valmore, 1859 * A une passante, Charles Baudelaire, 1860 * J’ai tant rêvé de toi, Robert Desnos, 1930 III- La tristesse et la solitude dans les poèmes * La complainte du Désespéré, Joachim du Bellay, 1558 * Spleen, Charles Baudelaire, 1857 * Automne, Guillaume Apollinaire, 1913 IV- La mort dans les poèmes * Remords

Alphonse de Lamartine, Méditations poétiques (1820), « Le lac » Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages, Dans la nuit éternelle emportés sans retour, Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges Jeter l'ancre un seul jour ? Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière, Et près des flots chéris qu'elle devait revoir, Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre Où tu la vis s'asseoir ! Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes, Ainsi tu te brisais sur leurs

éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté Dont le regard m'a fait soudainement renaître, Ne te verrai-je plus que dans l'éternité? Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être ! Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais, Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais ! Baudelaire Les Fleurs du mal, 1857 Ce poème est intitulé «A une passante», il a été écrit par Baudelaire et fut publié une première fois en 1855 puis dans son recueil de poèmes Les Fleurs du mal en 1857. Il