Drôles de dames

ses larmes. Dans les fossettes mouillées, l’eau s’accumule comme dans de mignons réservoirs. Une furieuse envie d’y coller sa bouche et de boire cet élixir salé saisit Guillaume, mais il résiste. Les fantasmes sortis de la mémoire des vieilles dames se laissent-ils embrasser, la nuit, par les garçons réels ? « Merci », murmure la jeune fille de toute son âme. Et c’est elle qui l’embrasse. Deux lèvres − deux papillons légers, légers, aux ailes frémissantes − se posent sur sa joue. Dans l’ombre

figure en ce moment, Gui, m’inquiétai-je. Est-ce qu’au moins tu manges à ta faim ici ? — Oh oui, messire, pour ça oui. Le Noir, malgré ses airs rudes et ses cris, est un brave homme. — Mais quoi alors ? — Je n’aime pas cet endroit. Il s’y passe de drôles de choses. Vous avez vu la mort du maître d’œuvre puis celle de l’ouvrier ? — Oui, je sais cela, mais que cherches-tu à me dire ? Gui m’entraîna près des fours où doraient de larges galettes d’épeautre. — C’est ce fou, messire. — Quoi ce fou ? — Il

d’un domestique du prince se montre secourable aux deux amoureux captifs, dans l’intention de gagner leur confiance : la bonne table, les honneurs rendus par les courtisans et la grâce de Flaminia atténuent la peine d’Arlequin. Silvia apprend que les dames de la cour se moquent d’elle pour sa beauté rustique : piquée au vif, elle décide de les confondre. Il y a, à la cour, un officier qu’elle a aperçu naguère et qui lui plairait si elle n’aimait déjà Arlequin. L’officier se présente et assure Silvia

part d’importance, puisqu’on n’est pas attiré par tout le monde, mais j’imagine qu’il s’accompagne avec un certain charisme, une personnalité particulière qui va rendre tel ou tel physique plus ou moins attirant. Mais enfin, parfois les gens ont de drôles de critères, assez limitants, entre ceux qui n’aiment que les brunes, que les blondes que les rousses… Ou encore mon pote gay qui me dit que les seules femmes qu’il trouve physiquement belles sont toutes noires… La féminité est quelque chose qu’on

t'irait entre tous. DIDIER Comme il vous plaira. LE SCARAMOUCHE Bon. Mais ne me dis plus vous. Tu me manques. Avec une profonde révérence. Salut, matamore! DIDIER, à part Ces drôles ! LE SCARAMOUCHE, aux autres comédiens Sur ce, faisons la soupe, et repassons nos rôles. Tous entrent dans la grange, excepté Marion et Didier. Oeuvre du Domaine public – Version retraitée par Libre Théâtre 44Scène VI MARION, DIDIER, PUIS LE GRACIEUX

C’est Giusi, la jeune fille qui nous aide à la maison. Elle dit que je mange trop de cochonneries industrielles, alors elle me prépare des sandwiches maison. – Moi je vais me prendre un snack aux céréales. Dile a s’éloigne, court en faisant exprès de drôles de pe ts sauts qui font voler ses cheveux détachés. – Noooon ! C’est impossible ! Je vais t’envoyer Giusi ! hurle Olly en riant. Le distributeur au bout du couloir, dans une espèce de pe t hall, près des fenêtres. Des élèves sont regroupés devant

Ce que tu es, d’ailleurs… — Eh bien, céda Emil, un tout petit peu rasséréné, il ne sera peut-être pas trop mécontent. Il faut bien qu’un homme se nourrisse, après tout. — Exact ! triompha Mary Lou. Et en quel honneur ne pas le faire en compagnie de dames ravissantes et bien élevées ? — Oui, en quel honneur ? admit Emil. Sa femme était peut-être dans le vrai. L’homme devait manger, n’est-ce pas ? CHAPITRE QUATORZE 3 h 45, heure de la côte Est, mercredi 14 avril 910 Park Avenue, appartement 11B

j’étais ici, puisque vous m’avez fait porter du thé dans ma chambre tout à l’heure. Miranda décida de ne pas mentionner tout de suite la qualité de la nourriture. Cela pouvait attendre qu’elle ait amadoué la gouvernante. — Je ne prête pas attention aux dames qu’ils entretiennent à l’étage. Cela ne me concerne pas. — Pourtant, vous devriez, madame Clopton. Après tout, vous êtes la gouvernante, n’est-ce pas ? — C’est moi qui suis responsable ici, l’informa la domestique. Miranda agita une main dans la direction

d’un oiseau attentif. — Je m’en veux, dit Carrie-Louise de sa voix très douce, d’avoir laissé passer tant d’années sans te voir. Jane, ma chérie, il y a des siècles que nous ne nous sommes retrouvées ! Bras dessus, bras dessous, les deux vieilles dames se dirigèrent vers la maison. Une personne d’un certain âge les attendait sur le seuil d’une porte latérale. Elle avait un nez arrogant sous des cheveux coupés court et portait un tailleur de tweed solide et bien coupé. — C’est de la folie, Cara, de

cinq cents livres Pour libérer des pères de famille prisonniers pour dettes : mille livres Supplément au traitement des pauvres maîtres d’école du diocèse : deux mille livres Grenier d’abondance des Hautes-Alpes : cent livres Congrégation des dames de Digne, de Manosque et de Sisteron, pour l’enseigne­ment gratuit des filles indigentes : quinze cents livres Pour les pauvres : six mille livres Ma dépense personnelle : mille livres Total : quinze mille livres Pendant tout le temps qu'il occupa