Exposé Don Quichotte

"spiralée", comme en caducée, où les motifs s'enroulent autour du pilier central, le voyage. Ceci est moins original qu'il n'y paraît : les récits enchâssés se retrouvent souvent dans le roman de l'époque, notamment le roman picaresque (qu'on pense à Don Quichotte ou au Gil Blas de Santillane de Lesage), où l'itinéraire du héros croise la route d'autres personnages, eux-mêmes assez pittoresques et bavards pour ouvrir le champ à leurs histoires. Ce qui importe davantage ici, c'est la persistance des mêmes

un bovarysme de la volonté. On peut voir dans le bovarysme un idéalisme qui a été aussi celui de Don Quichotte auquel on a pu comparer Emma Bovary. Don Quichotte était inadapté à la vie par la faute de son imagination et de certaines de ses lectures, et sa tragédie consista à vouloir insérer ses rêves dans la réalité. Mais la différence essentielle entre les deux personnages, c'est que Don Quichotte ne doute pas de la réalité de ses illusions, tandis qu’Emma est incapable de les soutenir jusqu'au

nécessité d’un personnage principal dans le roman (a); puis sur les fonctions définies qu’un antihéros exerce au fil de l’Histoire du genre romanesque (b). On étudiera en outre les intentions de l’auteur (II) en se demandant quelle dimension il voulait donner à son œuvre en choisissant un héros médiocre (a), en particulier pour la mise en valeur de l’absurde (b), puis on conclura finalement sur la place de personnage antihéros dans le genre romanesque. * Le terme de personnage désigne

départ et le contexte dans lesquels vont évoluer l’action et les personnages. Alexandre Dumas lui, dans « Les trois mousquetaires », profite des premières pages du roman pour dresser un portrait de d’Artagnan, un jeune Gascon ressemblant à un « Don Quichotte décorcelé, sans haubert et sans cuissards », afin de nous familiariser avec celui qui sera l’un des protagonistes du récit. Emile Zola aussi utilise le début de « l’Assommoir », pour présenter Gervaise le personnage principal, et le lieu dans

jusqu’alors inconnue de l’existence est immoral. La connaissance est la seule morale du roman. Quand Dieu quittait lentement la place d’où il avait dirigé l’univers et son ordre de valeurs, séparé le bien du mal et donné un sens à chaque chose, Don Quichotte sortit de sa maison et il ne fut plus en mesure de reconnaître le monde. Celui-ci en l’absence de Juge suprême, apparut dans une redoutable ambiguïté ; l’unique Vérité divine se décomposa en centaines de vérités relatives que les hommes se partagèrent

d’infecter le monde littéraire. On a souvent qualifié la littérature de pernicieuse, en lui reprochant de troubler les représentations des lecteurs et de perturber leur rapport au réel. Les deux fameux exemples que sont Madame Bovary de Flaubert et Don quichotte, sont devenus le archétypes même de cette critique. Incapables de faire la différence entre leur roman et le monde ils deviennent aux yeux des autres hommes de véritable fous. Mais sans tomber dans ces cas extrêmes, il est intéressant de constater

séparé le bien du mal et donné un sens à chaque chose, don Quichotte sortit de sa maison, et il ne fut plus en mesure de reconnaître le monde. Celui-ci, en l’absence du Juge suprême, apparut subitement dans une redoutable ambiguïté ; l’unique Vérité divine se décomposa en centaines de vérités relatives que les hommes se partagèrent. Ainsi, le monde des Temps modernes naquit et le roman, son image et modèle, avec lui. _________________ Don quichotte(1) partit pour un monde qui s’ouvrait largement devant

l'idéologie aristocratique des élites européennes s'est effritée à la Renaissance, au moment où la culture occidentale, comme y insiste Milan Kundera (L'Art du roman, 1986; Le Rideau, 2005), découvrait la relativité des valeurs, ce chef-d'œuvre qu'est Don Quichotte symbolisant, après les parodies rabelaisiennes du roman de chevalerie, cet abandon de l'esprit d'absolu qui caractérise la modernité. Il n'est pas difficile de retracer les étapes de cette grande fatigue des héros épiques, que n'ignorait pas

Question sur corpus Ce corpus contient trois documents, un extrait d’un roman baroque : L’Ingénieux hidalgo Don Quichotte de la Manche (1605) de M.Cervantes, Un extrait d’un roman réaliste : Madame Bovary de G.Flaubert (1857) Et un roman d’inspiration autobiographique réaliste : L’enfant de J.Vellés (1879). Ce qui fait d’emblée l’unité du corpus est que tous ces documents parlent d’un protagoniste qui lit un ou plusieurs livres, que deux de ces textes sont du mouvement réaliste du XIX siècle :

Paris 1628 Harvey et la circulation sanguine 1635 Fondation de l’Académie française  Œuvres et auteurs majeurs 1594 Mépris de la vie et Consolation de la mort, Chassignet 1601 Hamlet, Shakespeare 1607-1627 L’astrée, D’Urfé 1605-1616 Don Quichotte, Cervantes 1616 Les Tragiques, D’Aubigné 1621-1624 Œuvres poétiques, Viau 1623 Francion, Sorel 1623-1661 Œuvres, Saint-Amant 1631 La vie est un songe, Calderon 1636 L’Illusion comique, Corneille 1649 Les États…de la lune, Cyrano de Bergerac