Francisque Sarcey

important, Cyrano de Bergerac a subi les attaques des critiques aussi bien que leur enthousiasme. Dans l’édition qu’il présente et annote, Patrick Besnier nous donne deux exemples totalement opposés de l’accueil critique fait à la pièce en 1898. Francisque Sarcey, critique théâtral du Temps, se montre en admirateur ardent du chef-d’œuvre d’Edmond Rostand. « Cyrano de Bergerac est une très belle œuvre […]. C’est une œuvre de charmante poésie […] Quel bonheur ! Quel bonheur ! […] Cyrano de Bergerac,

empoisonner Britannicus, porte un coup à Agrippine, à Burrhus, à Sénèque, et, bien sûr, à Junie, et ce coup le fait entrer dans la voie du despotisme où il devra cheminer en allant de crime et crime. La pièce est-elle habilement construite? Pour Francisque Sarcey, qui écrivait en 1900 (“Quarante ans de théâtre”) : «C'est une des pièces les moins bien faites de Racine. Les trois premiers actes sont presque vides d'action, et le dernier est tout à fait misérable». Tandis qu’Émile Faguet avait déclaré en

d'amour cachées dans I'enseigne du magasin ‘’Le gant rouge’’ par une gantière et son employée. Commentaire Cette comédie ébouriffante fut présentée au théâtre de Cluny seulement dix-sept fois en août 1888 et devant une salle vide, le critique Francisque Sarcey la qualifiant d'«insanité», d’autres la jugeant indécente. Blessure, déception, honte... Edmond Rostand jeta la pièce, allait ne plus écrire qu’en vers, refusa sa reprise au temps de sa gloire, après ‘’Cyrano de Bergerac’’ et l’Académie, fit

: Semantics : studies in the science of meaning, chez l’éditeur William Heinemann. Il est intéressant, pour comprendre la réception d’une œuvre, de lire ce que les commentateurs écrivaient à l’époque. Ainsi, on pouvait lire, sous la plume de Francisque Sarcey dans « De l’Essai de sémantique », publié dans Le temps, le 26 juillet 1897, ceci : « ... M. Bréal part de cette idée qui est tout à fait neuve que les langues ne se font et ne se défont pas, comme on le croit, par un travail mystérieux, inconscient

ramenait, aux côtés de M. Mounet-Sully, les brillantes soirées de la tragédie à la Comédie française, elle fut, elle aussi, animée de la noble ambition d'aborder ce rôle où Rachel avait laissé d'ineffaçables souvenirs. « Dès le premier soir, dit M. Francisque Sarcey dans l'intéressante biographie qu'il a donnée de Melle Sarah Bernhardt, elle fit dire aux vieux connaisseurs que, dans le second acte au moins, elle avait égalé la mémoire de la grande tragédienne... Phèdre mit le sceau à sa réputation. Elle

ramenait, aux côtés de M. Mounet-Sully, les brillantes soirées de la tragédie à la Comédie française, elle fut, elle aussi, animée de la noble ambition d'aborder ce rôle où Rachel avait laissé d'ineffaçables souvenirs. « Dès le premier soir, dit M. Francisque Sarcey dans l'intéressante biographie qu'il a donnée de Melle Sarah Bernhardt, elle fit dire aux vieux connaisseurs que, dans le second acte au moins, elle avait égalé la mémoire de la grande tragédienne... Phèdre mit le sceau à sa réputation. Elle

jamais, fit de cette pièce un classique. Pour parvenir à ce résultat malgré le poids de la tradition et l’ombre d’aînés glorieux mais déjà démodés, tels que Scribe et Labiche, il fallut renouveler les formes du vaudeville. En effet, en 1881, Francisque Sarcey lui-même, critique dramatique au journal Le Temps et ardent défenseur de ce théâtre, estime que « le vaudeville se meurt »2 et que l’opérette l’a « tué »3. Ce genre dépassé, reposant sur les procédés anciens de la farce et de la comédie d’intrigue

ses attitudes et de ses gestes, l'intensité de désespoir qui se dégage de toute sa personne, et cette divine poésie dont elle est entourée toujours comme d'un brouillard lumineux. C'est d'une beauté achevée. C'est l'idéal dans la perfection" (Francisque Sarcey). Par ailleurs le jeu de Sarah Bernhardt a été décrit par Proust dans À la recherche du temps perdu, Pléiade, t. 2, p. 992: Esquisse II d'À l'ombre des jeunes filles en fleurs (" [Sarah Bernhardt dans Phèdre]"), et Esquisse III. On comparera

Bernhardt fit ses débuts dans le rôle de Silvia. Dans les premiers temps de la IIIe République, Gustave Larroumet publia la première étude sérieuse sur l’ensemble de l'oeuvre de Marivaux. En 1891, Mme Bartet s’illustra dans le rôle. En 1892, Francisque Sarcey eut le mérite de caractériser certains aspects de la pièce avec un solide bon sens : «La distance entre le point de départ et le point d'arrivée est très faible ; mais Marivaux nous y pousse par un progrès continu. Chaque scène est un pas en

n’élèvent la voix qu’à demi.» (‘’Nouveaux essais de critique et d’histoire’’). En 1888, Émile Faguet déclara : «On cherche les défauts de ce chef-d'oeuvre, et l'on doit se résigner à ne point les trouver.» (“Notices littéraires”). Mais, en 1900, Francisque Sarcey rétorqua : «C'est une des pièces les moins bien faites de Racine» (“Quarante ans de théâtre”) ! À la fin du XIXe siècle, survint le metteur en scène, qui donne de l'oeuvre dramatique sa «lecture», servie par les comédiens, qui est l’auteur du