Harfleur

Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit. Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur. Analyse: Le poème est écrit comme le discours d’un narrateur qui tutoie un interlocuteur restant inconnu, pour lui raconter, à la première

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raccourci cinématographique pour présenter les points de vue successifs des protagonistes du drame. Il a également retenu les lieux significatifs, les difficultés du parcours, par exemple celle de la longue rampe enneigée de trois lieues montant de Harfleur à Saint-Romain de Colbosc, donc du Havre au plateau du pays de Caux. Certains tunnels et gares sont des jalons importants. Le parcours de Paris à Rouen est moins significatif, même si Maupassant en a livré une description très poétique dans Bel-Ami

tombe de sa fille chaque année, pour l’anniversaire de sa mort. Ce voyage est exprimé par les pronoms personnels « je » vers 2, 3, 4, 5, 8, 9,11, et « tu » vers 2. Les indications de lieux « campagne » vers 1, « forêt » et « montagne » vers 3, « Harfleur » vers 10 et « tombe » vers 11 traduisent un éloignement important entre le poète et sa fille qui suppose donc un voyage pénible et long. Un rythme de plus en plus lent et un rapprochement de plus en plus difficile sont traduis par des coupes irrégulières

hauteur, pourrait faire penser au voyage vers l’au-de-là; et la fôret aux obstacles qui se trouvent entre la vie et la mort. Or, nous retrouvons à la fin du poème un autre endroit qui est celui des retrouvailles entre le narrateur et l’être aimé: Harfleur. La relation à l’autre Le pronom personnel “tu” est utilisé pour s’adresser à l’être aimé. Le narrateur s’en sert comme si cette personne était vivante pour créer une proximité entre eux. L’alternance entre le “je” et le “tu” renforce cette

la personne pour qui il a fait ce long voyage . De plus , la phrase " les yeux fixés sur mes pensées " (v.5) montre que rien ne pourra l'empêcher à le terminer . "Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,ni les voiles au loin descendant vers Harfleur " (v.9-10) exprime aussi que rien ne pourra le dissuader de ce voyage entreprenu. 3) Le but du pèlerinage V.Hugo a pour but , dans ce voyage ,de venir se recueillir sur la tombe de sa fille , Léopoldine .En effet : " Je mettrai sur ta tombe

parallelisme au vers 3 "J'irai par la forêt, j'irai par la montagne" montrent qu'il y aura plusieurs obstacles que le poete saura depasser. De plus, Hugo decrit des lieux vastes, dangereux et escarpees "Campagne","foret","montagne","en descendant vers Harfleur" ce qui montre la difficulte de la marche. Le rythme saccade au vers 7: "Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées" nous permet de sentir l'essouflement d'Hugo. Aussi, la comparaison utilisee au vers 8: "le jour pour moi sera comme la

pensées, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit. Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur. Victor HUGO, Les Contemplations Parfum exotique Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d'automne, Je respire l'odeur de ton sein chaleureux

inquiétant car il y fait sombre et on y entend des bruits stressant (le vent souffle dans les branches, les feuilles et les branches craquent…). Ensuite, l’environnement devient maritime avec l’emploi du mot « les voiles » et le nom d’une ville côtière « Harfleur ». 3) L’offrande Après une journée d’attente et un long périple, Victor Hugo se rend sur la tombe de sa fille pour lui apporter son offrande, symbole de son amour. Sa destination n’apparait qu’à la troisième strophe. Ce mot est employé deux

3/Une commémoration funéraire •Etude du texte : 1/Le départ pour un voyage -CL du voyage : « partirai » (v2) « irai » (v3) « marcherai » (v5) « arriverai » (v11) -Cl de géographie : « campagne » (v1) « forêt » (v3), « montagne » (v3), « Harfleur » (v10) -Rythme des rimes : croisées alternées masculine/féminine 2/…pour retrouver la personne aimée -Verbes au futur simple : « partirai » (v2) « irai » (v3) « marcherai » (v5) « arriverai » (v11) =projet d’aller retrouver sa fille dans un