Il Pleut Dans Mon Coeur De Paul Verlaine

vent qui caressait sa tête échevelée e montrait tour à tour ou me voilait ses traits, Comme l’on voit flotter sur un blanc mausolée L’ombre des noirs cyprès. Un de ses bras pendait de la funèbre couche, L’autre, languissamment replié sur son coeur, Semblait chercher encore et presser sur sa bouche L’image du Sauveur. Ses lèvres s’entrouvraient pour l’embrasser encore, Ais son âme avait fui dans ce divin baisé, Comme un léger parfum que la flamme dévore Avant de l’embraser. Maintenant

Michel Chapuis Il pleure dans mon coeur,Comme il pleut sur la ville,Quelle est cette langueur,Qui pénètre mon coeur ?Ô bruit doux de la pluie,Par terre et sur les toits !Pour un coeur qui s'ennuie,Ô le chant de la pluie !Il pleure sans raison,Dans ce coeur qui s'écoeure.Quoi ! nulle trahison ?Ce deuil est sans raison.C'est bien la pire peine,De ne savoir pourquoi,Sans amour et sans haineMon coeur a tant de peine ! recueil :Romances sans paroles Paul Verlaine(1844-1896) Un musicien sous la pluie

recherches en prosodie impliquent un travail sur la durée, la mélodie et le rythme des sons qui donnent plus de sens aux mots. @ Dans « Art Poétique », Paul Verlaine revendique Vusage du vers impair dont le rythme lui semble plus musical :« De la musique avant toute chose/Et pour cela préfére l’Impair ». La musique, essentielle aux yeux de Verlaine, permet au poéte de transposer ses impressions a travers le rythme et les sonorités. @ Dans « Le Dormeur du Val », Arthur Rimbaud utilise la forme classique

“être riche en défaut et en qualité très pauvre”) Antanaclase: réutilisation d’un même signifiant avec 2 signifiés différents ; type particulier d’antanaclase, la diaphore (dans laquelle la seconde occurrence revêt un caractère plus fort (ex : “Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît pas.” Pascal)) Oxymore : expression composée de 2 mots opposés (ex : un silence éloquent ou un mort-vivant, un superflu nécessaire ou encore une seconde d’éternité...) Zeugma (du grec “zeugma” (union)) : attelage

tu chériras la mer! La mer est ton miroir; tu contemples ton âme Dans le déroulement infini de sa lame, Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer. Tu te plais à plonger au sein de ton image; Tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton cœur Se distrait quelquefois de sa propre rumeur Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage. Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets: Homme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes; O mer, nul ne connaît tes richesses intimes, Tant

montagne fière, Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons. Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme : Nature, berce-le chaudement : il a froid. Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,

Anthologie sur la guerre. Table des matières. I. « Apres la bataille. », Victor Hugo II. « Le dormeur du val. », Arthur Ribaud III. « Le cauchemar des deux mères », Eugene Manuel IV. « Mort ! », Paul Verlaine V. « Carte postale », Guillaume Apollinaire VI. « La rose et le Réséda », Louis Aragon VII. « Le déserteur. », Doris Vian VIII. « Si j’étais né en 17 à Leidenstadt », Jean Jacques Goldman IX. « Exécution », Sybille Rembard Apres la bataille

a travers ses mots, pour “parler” au lecteur, l’avertir, le toucher, le sensibiliser, l’emouvoir. C’est un des nombreux elements qui fait la magnificience de cet art. N’oublions pas que la poesie lyrique c’est avant tout l’expression des emois du coeur et de ses sentiments personels. Il n’est pas necessaire pour l’auteur de se presenter comme un guide, un “professeur”ou un messager afin d’avertir le lecteur de la rapidite a laquelle le temps passe et fait ses ravages. En effet, a travers l’expression

pourrait apparaître au travers de ses poèmes; à l'inverse il préconise une poésie « savante » évoquant des contrées lointaines en d'autres temps, où priment le rythme et les jeux de sonorités. C'est à cause de ce formalisme que certain poètes tel que Verlaine ou Baudelaire on décidé de s'éloigner du mouvement: selon eux cette poésie impersonnelle était bien trop limitée. L'auteur: José-Maria de Hérédia, né à Cuba en 1842 il est le descendant des conquistadors. C'est dans cet héritage hispanique qu'il

d’Alexandre. Les vers impairs sont moins fréquents. L’heptasyllabe est le plus usité, notamment par Hugo au XIX°. L’ennéasyllabe (peu utilisé) et l’hendécasyllabe (devenu rare après le XIV°) sont présents dans la poésie moderne, à partir du XX°. Verlaine préconise l’usage des vers impairs dans son « Art poétique » (écrit en 1874, publié en 1882, et finalement inclus dans le recueil Jadis et Naguère, 1884) : « De la musique avant toute chose, Et pour cela préfère l’Impair Plus vague et plus