Incipit Fin De Partie Beckett

POUR UNE SOCIO-CRITIQUE OU VARIATIONS SUR UN INCIPIT © Claude DUCHET Paroles non de vent, ains de chair et d'os [...] elles signifient plus qu'elles ne disent. MONTAIGNE C'est l'écart du signifier et du dit qui autorise ce propos. On voudrait s'interroger sur ce « plus que » qui sépare les paroles de vent (verba) et celles de chair et d'os (scripta), qui demeurent et sont notre vivre. Mais pourquoi la socio-critique ? On hésite toujours à encombrer la langue d'un néologisme et à céder aux

Samuel Beckett, vers une poétique du bilinguisme Nadia Louar La parole est irréversible, telle est sa fatalité. Ce qui a été dit ne peut se reprendre, sauf à s’augmenter : corriger, c’est, ici, bizarrement, ajouter. En parlant, je ne puis jamais gommer, effacer, annuler ; tout ce que je puis faire, c’est de dire « j’annule, j’efface, je rectifie », bref de parler encore1. Un des traits les plus remarquables de la personnalité littéraire de Samuel Beckett concerne son choix, après la guerre

1. Carte d’identité télégraphique de l’œuvre La pièce de théâtre « »En attendant Godot» », écrite en français et en prose par Samuel Beckett en 1948, fut publiée pour la première fois en 1952 à Paris aux éditions de Minuit. 2. Informations sur l’auteur Samuel Barclay Beckett, écrivain, poète et dramaturge d’origine irlandaise né à Dublin le 13 avril 1906 et décédé à Paris le 22 décembre 1989, fut un des personnages marquant de l’histoire de la littérature. Dès ses 9 ans, il reçoit une des

EPREUVES ANTICIPEES DE FRANÇAIS EPREUVE ORALE DESCRIPTIF DE LA CLASSE DE 1re L1 Manuels et œuvres intégrales utilisés : Lettres et langue SOLEILS D’ENCRE Français 1re, Hachette, 2007. En attendant Godot, Samuel BECKETT Poésies, Arthur RIMBAUD L’étranger, Albert CAMUS Dom Juan, MOLIERE Le Chat Botté, ARNOULD (édition : Perrault en scène. Les transpositions théâtrales des contes merveilleux (1697-1800), sous la direction de Martial Poirson, Montpellier, Editions

imaginées dans les trois textes du corpus. | |- Baudelaire, « L’Albatros », Spleen et Idéal, Les Fleurs du Mal |Commentaire : Daumal, « Les dernières paroles du poète », 2ème partie de « Que leur dirai-je ? » à la fin. | |- Daumal, « Les dernières paroles du poète », extrait final de Contre-Ciel |Dissertation : Est-il juste de penser, comme le dit Eluard, que les poètes « parlent pour tous » ?

cursives : 1. P. Verlaine, Romances sans paroles. 2. GT : Ronsard, « La Fontaine Bellerie », Odes, Livre II, 1550 / Lamartine, extrait du « Lac », Méditations poétiques, 1820 / Apollinaire, « Le Pont Mirabeau », Alcools, 1912 / Ponge, « Végétation », Le parti pris des choses, 1942 / Queneau, « Les Ziaux », Les Ziaux, 1943 / Paz, « Source ». ACTIVITES COMPLEMENTAIRES ( Révisions sur la versification et sur l'évolution de la forme poétique. ( Décrire le mouvement (travail de vocabulaire) ( Visite du

textes du corpus. | |Fleurs du Mal |Commentaire : Daumal, « Les dernières paroles du poète », 2ème partie de « Que | |- Daumal, « Les dernières paroles du poète », extrait |leur dirai-je ? » à la fin. | |final de Contre-Ciel |Dissertation : Est-il juste de penser, comme le dit Eluard, que les poètes |

Rimbaud, « Lettre à Paul Demeny, dite du voyant », 15 mai 1871 HATIER Annabac 2006 HACHETTE Annales Bac 2009 HACHETTE Annales Bac 2008 HACHETTE Annales Bac 2007 La poésie et le monde (ES/S – sept 2005) - Bosquet, « Défense du poète », Sonnets pour une fin de siècle - Eluard, « Le cinquième poème visible », A l’intérieur de la vue - Jaccottet, « Parler », Chants d’en bas NATHAN Annales 2007 « Et je porte avec moi cette ardente souffrance » (STG - sept 2005) - Gautier, « Le Pin des Landes », España - Baudelaire

Rimbaud, « Lettre à Paul Demeny, dite du voyant », 15 mai 1871 HATIER Annabac 2006 HACHETTE Annales Bac 2009 HACHETTE Annales Bac 2008 HACHETTE Annales Bac 2007 La poésie et le monde (ES/S – sept 2005) - Bosquet, « Défense du poète », Sonnets pour une fin de siècle - Eluard, « Le cinquième poème visible », A l’intérieur de la vue - Jaccottet, « Parler », Chants d’en bas NATHAN Annales 2007 « Et je porte avec moi cette ardente souffrance » (STG - sept 2005) - Gautier, « Le Pin des Landes », España - Baudelaire

étonnamment absent à tout ce qui l’entoure, indifférent au monde. De cette distance par rapport aux êtres et aux choses (hormis le monde naturel/Meursault sensible) naît le caractère étrange du héros, déstabilisateur pour le lecteur (voir 1ère partie, incipit, passage de la morgue, journée du dimanche, passage sur le mariage avec Marie…). Meursault est d’abord étranger au jeu social (ne « respecte » pas les conventions par rapport au rituel de la mort par exemple – fume dans la morgue, boit