J Ai Soif D Innocence

doit-il sentir votre colère ? Hémon Madame, cet arrêt ne vous regarde pas ; Votre vertu vous met à couvert du trépas : Les dieux savent trop bien connaître l’innocence. Antigone Et ce n’est pas pour moi que je crains leur vengeance : Mon innocence, Hémon, serait un faible appui ; Fille d’?dipe, il faut que je meure pour lui. Je l’attends, cette mort, et je l’attends sans plainte ; Et s’il faut avouer le sujet de ma crainte, C’est pour vous que je crains : oui, cher Hémon, pour vous, De

quoi que ce soit de répréhensible, je ne dis pas seulement dans ma conduite, mais dans mon dessein même et dans le secret de mon cœur. J’aime Gertrude, et je la respecte, vous dis-je, autant que je l’aime. L’idée de la troubler, d’abuser de son innocence et de sa cécité me paraît aussi abominable qu’à vous. Puis il protesta que ce qu’il voulait être pour elle, c’était un soutien, un ami, un mari ; qu’il n’avait pas cru devoir m’en parler avant que sa résolution de l’épouser ne fût prise ; que cette

quoi que ce soit de répréhensible, je ne dis pas seulement dans ma conduite, mais dans mon dessein même et dans le secret de mon cœur. J’aime Gertrude, et je la respecte, vous dis-je, autant que je l’aime. L’idée de la troubler, d’abuser de son innocence et de sa cécité me paraît aussi abominable qu’à vous. Puis il protesta que – 36 – ce qu’il voulait être pour elle, c’était un soutien, un ami, un mari ; qu’il n’avait pas cru devoir m’en parler avant que sa résolution de l’épouser ne fût prise

jamais remis. Il n'y a rien de plus incompréhensible au monde que les visages ou, plutôt, certains visages: un assemblage de traits et de regards qui soudain dev ient la seule réalité, l'énigme la plus importante de l'univers, que l'on regar de av ec soif et fa im, comme si un souverain message y était inscrit. Inutile que je vous la détaille: si je vous disais qu'elle avait les cheveux châtains et les yeux bleus, ce qui était le cas, vous seriez bien avancé. Quoi de plus agaçant, dans les romans, que

dans la dernière partie du texte Rousseau insiste sur le caractère corrupteur de cette perfectibilité, car au lieu de rendre l'homme nécessairement meilleur, elle peut aussi contri- buer à le rendre mauvais, à le dénaturer, à lui faire perdre son innocence originelle : "Il serait triste pour nous d'être forcés de convenir, que cette faculté distinctive, et presque illimitée est la source de tous les malheurs de l'homme ; que c'est elle qui le tire à force de temps, de cette condition originaire, dans

représentation du célèbre opéra de Mozart Don Givanni. Il voyait dans la version musicale de Mozart du mythe de Don Juan l’essence intime du désir amoureux. Don Giovanni incarne en effet très bien le désir érotique dans son immédiateté et dans son innocence. Kierkegaard n’aimait pas la version moralisatrice d’un Don Juan voué à l’Enfer comme dans la pièce de théâtre de Molière. Pour lui Don Juan est une figure emblématique du stade esthétique de l’existence qui se caractérise par l’éveil innocent du

dans la dernière partie du texte Rousseau insiste sur le caractère corrupteur de cette perfectibilité, car au lieu de rendre l'homme nécessairement meilleur, elle peut aussi contribuer à le rendre mauvais, à le dénaturer, à lui faire perdre son innocence originelle : "Il serait triste pour nous d'être forcés de convenir, que cette faculté distinctive, et presque illimitée est la source de tous les malheurs de l'homme ; que c'est elle qui le tire à force de temps, de cette condition originaire, dans

«sourde pour le langage humain» (page 136), avec son mince corps d’adolescente, a ici un rôle qui prime celui d’Oreste. Elle est l’une de ces jeunes filles idéales chères à Giraudoux qui sont conscientes, orgueilleuses, entêtées, raidies, animées d’une soif d’absolu ; qui, dans leur angélisme, rêvent de rompre avec la société, avec la nature humaine ; qui, avant ou après le mariage, tentent d’échapper à l’étreinte de l’homme, étreinte trop humaine, et revendiquent la virginité, «la chasteté» (page 77)

collège lui fait aussi connaître de grands aristocrates, dont certains seront plus tard ses protecteurs : les frères d’Argenson, futurs ministres de Louis XV, le comte d’Argental... Cet élève brillant ne sera ni révérend père ni robin. “ Dévoré de la soif de célébrité ” selon son confesseur, le jeune Arouet fait des vers et les bons pères font imprimer en 1710 son Ode à sainte Geneviève. A la fin de son année de philosophie, il signifie à son père qu’il veut être homme de lettres. Il doit s’inscrire

dessins. « Mariage du ciel et de la terre » où il développe ses proverbes de l’Enfer (l’enfer est le lieu de l’Energie et que l’énergie est délice). Il a une très vive conscience des injustices sociales avec le poème « l’Agneau » tiré des « Songs of Innocence ». Il s’isole à la fin de sa vie où enfin il connaît une certaine reconnaissance. Samuel Richardson : écrit des romans sentimentaux épistolaires qui sont l’incarnation même de la bonne conscience bourgeoise. Son premier ouvrage est « Pamela, ou