Khouzistan

la CIA, en réponse à son nationalisme pétrolier. Le cas irakien L’Irak a été depuis 1980le théâtre des trois guerres liées au pétrole. La première (1980-1988) fut à son initiative contre l’Iran. L’un des objectifs était d’annexer la province du Khouzistan, riche en pétrole que l’Irak contestait depuis longtemps. La réaction de la communauté internationale fut vive. Outre le Koweït, ce sont l’Arabie Saoudite et ses gigantesques réserves qui étaient en danger. L’Irak fut là encore refoulé, et, en se

marins en font en effet un site hautement stratégique. Des gisements off-shore sont aussi l’objet de contentieux maritimes avec l’Irak, le Koweït et l’Arabie Saoudite. L’Iran protège également ses principaux gisements pétroliers terrestres du Khouzistan, à l’Est du Chatt El-Arab,[23] bien que l’Irak ne revendique plus ce territoire depuis longtemps. Durant la guerre Irak-Iran, les relations de ce dernier avec les monarchies pétrolières ont été tendues, essentiellement avec l’Arabie Saoudite, qui

Tigre et de l'Euphrate, l'Irak se considère comme une victime de la Syrie et de la Turquie qui ont construit de nombreux et importants barrages en amont. Par ailleurs la guerre Iran-Irak avait pour motif la récupération de la province iranienne du Khouzistan et la libre disposition des eaux du Chott-el-arab. Le traité de paix de cette guerre qui a coûté 1,5 millions de morts a maintenu le statut quo qui date de l'indépendance. La situation hydrologique de l'Irak est perçue par les dirigeants actuels

de la zone Caspienne. L'Amérique et son allié britannique ne toléreront donc plus longtemps une " ligne Mossadegh " en Iran (1). L'essentiel des réserves pétrolières de l'Iran est concentré dans les gisements offshore au large de la province du Khouzistan, voisine de l'Irak et du Golfe arabo-persique. Secondairement, l'Iran entretient des revendications sur une partie du potentiel pétrolier de la Caspienne. On voit donc que, loin d'être sanctuarisé au beau milieu du plateau iranien, le pétrole de

décide de profiter de la désorganisation de l'Iran consécutive à l'exode d'une partie des élites pour attaquer ce pays, présenté comme l'ennemi héréditaire des Arabes. C'est aussi l'occasion de faire main basse sur les riches zones pétrolifères du Khouzistan, région frontalière revendiquée par l'Irak au motif que la population y est arabe. Cette guerre, beaucoup plus que celle de 2003, est bien une guerre pour le pétrole. Saddam a cherché à faire de l'Irak, grâce au pétrole, la puissance hégémonique

expansionnistes dans les relations entre l'Iran et l'Irak, d'une part, et les autres pays arabes, d'autre part ; – la restauration des droits nationaux arabes usurpés par l'Iran, cette dernière revendication ayant trait plus spécialement au sort du Khouzistan (l'Arabistan) et à celui des trois îles arabes, Abou Moussa, Petite et Grande Tomb, dans le détroit d' Hormuz, occupées par l'Iran depuis 1971. Mais derrière ces desseins avoués se dessinent d'autres motivations, plus politiques : le renversement

par David Hirst, op.cit., http://www.monde-diplomatique.fr/2000/08/ HIRST/14132 102 Thierry Oberlé, Al-Jazira façonne l’opinion arabe, Le Figaro, 28 Septembre 2001 103 Layla Al Zubaidi, op. cit., p.19. 104 Accusée d’avoir attisé les troubles au Khouzistan, la télévision arabe Al-Jazira est interdite en Iran, Le Monde, édition du 20 avril 2005 70 71 72 Assia Alaoui Bensalah, Jean Daniel, op.cit., p.34 Noha Mellor, op.cit., p. 96. Jay G. Blumler, Michael Gurevitch, The Crisis of Public Communication

maints soulèvements en Iraq. Leurs tendances anarchiques les conduisirent à se scinder en plusieurs groupes qui les uns et les autres se manifestèrent par des révoltes les sofrya dans le Khouzistan, puis, plus redoutables, les azariqa à Baçra, qui étendirent ensuite leur action, pendant plus de dix ans, sur le Khouzistan, le Fars et le Kirman : l’intervention d’al-Hadjdjâdj, jointe à la division des azdriqa, amena la fin de la révolte en 700. Une autre ramification des kharidjites, les nadjaddt, apparut