L Semiologie Du Costume

langage. Dans les œuvres, c’est un monde fictif qui s’élève, où s’incarne le discours. La comédie repose sur la mise en scène et les répliques des personnages demandent aux lecteurs de s’imaginer spectateurs : ils doivent construire le décor, les costumes, les physiques des personnages, leurs intonations. Ainsi l’œuvre prend sens – un sens qui se renouvelle à chaque représentation. Les didascalies, ou description des attitudes des personnages par d’autres, guident cette transposition qui jaillit de

qui est l’instance de contrôle est en même temps le représentant de l’organe contrôlé ! Le directeur général disposant de plus d’avantages que le président du conseil d’administration, ce dernier, dans une structure unitaire, a tendance à porter le costume de directeur général plutôt que celui de président du conseil d’administration plus décoratif et moins agissant. Sa tendance est aussi à moins activer son conseil d’administration. Pour un meilleur gouvernement d’entreprise, la séparation des fonctions

protection contre les agressions de la pierre ou du ciment 299 . S’ils l’étaient, ils seraient comme tout autre vêtement. Ritualisés, ils accèdent au statut de signe. Il semble qu’il en soit de même de la vêture requise 300 , mais pas toujours respectée (costume sombre, chemise blanche, cravate noire) pour participer aux travaux rituels. On voit à cet exemple que l’uniformisation recherchée du vêtement fait des participants un groupe homogène. C’est bien une manière rituelle de se vêtir, mais rien non plus

vue de ces vêtements funèbres s’accompagne d’un trouble du comportement qui se manifeste par le bégaiement. Si l’on en croit la didascalie liée au dialogue, Amusa « bégaie, s’exprime difficilement et pointe un doigt tremblant en direction de son costume ». (M.E.R. p. 37). L’angoisse paralysante qui l’habite déteint sur un discours qui peine à naître : « Missié 149 Albert Camus. La Peste. Paris : Gallimard, 1947, p. 279. 43 Pirinkin… Missié Pirinkin » (M.E.R. p. 37). Ce recours à une

vitre, bras croisés et arme de poing bien visible sur la hanche. Parfait, pensa Langdon, absolument parfait. 37 Vittoria jeta un regard venimeux au garde suisse qui les surveillait. La sentinelle lui rendit son regard, mais son costume chamarré contredisait son expression menaçante. — Quel fiasco, fit Vittoria. Retenus en otages par une espèce de clown en pyjama! Langdon demeurait silencieux et Vittoria espérait bien qu'il allait mettre à contribution sa cervelle de prof

« illégitimes »59). Il ne faut toutefois pas s’interdire toute interprétation. Au contraire, ces « blancs » du discours constituent un défi qu’il faut relever avec précaution et subtilité. C’est là une démarche, issue de la psychanalyse et de la sémiologie, qui provoque une méfiance légitime car elle dépend considérablement de la subjectivité et des pré-notions 59 Dans ce cas, c’est l’interviewé qui porte le jugement d’illégitimité sur sa propre opinion et s’autocensure en conséquence. Il peut avoir

cela, c’est bien entendu le passéisme de ces personnages, leur étiolement, mais encore le fait qu’ils soient comme en représentation. On a, dès lors, l’impression d’une mise en scène, d’acteurs jouant un rôle (en témoigne tout ce qui renvoie aux costumes, à la gestuelle : il sont sautillants, cérémonieux, l’homme fait un ploiement de genoux…) dans un décor pompeux d’où les hyperboles, nombreuses, lors de leur description ou encore l’hypotypose reposant sur l’usage de déictiques. Ils manquent complètement