La Loi Dominatrice

dispenseraient pas à tous protection et bienfaits. De toute façon, si nous réfléchissons au déplorable échec, dans ce domaine précisément, de nos mesures de préservation contre la souffrance, nous nous prenons à soupçonner qu'ici encore se dissimule quelque loi de la nature invincible, et qu'il s'agit cette fois-ci de notre propre constitution psychique. En abordant l'examen d'une telle éventualité, nous nous heurtons à une assertion maintes fois entendue, mais si surprenante qu'il y a lieu de nous y

pleine errance que nous voyons évoluer. Le désarroi du héros de R. Boudjédra n’est pas moins profond même si les origines en sont différentes. Le quinquagénaire de L’escargot entêté est perturbé psychologiquement par son vécu familial : une mère dominatrice et un père trop effacé en ont fait un adulte névrosé. Ces deux textes mettent donc l’accent sur un parcours individuel délaissant les thématiques d’ordre plus général. Leurs personnages évoluent dans un milieu africain et sont confrontés aux maux

irresistible a s'organiser par rangs. Certains critiques nient l'existence de cet instinct. Cependant, Alexander Pope l'a remarque il y a deux siecles, et y a meme vu une expression d'un principe divin : L'ordre est la premiere loi du Ciel et j'avoue Que certains sont, et seront, les maitres de tous. (Essai sur l'homme, epitre IV.) Il a observe avec justesse la satisfaction obtenue quand on fait son travail avec competence : Sachez tout le bien qu'eprouvent les

doit les ramener de force sur le navire et les attacher sur leurs bancs (v. 42-104). L’île suivante occasionne un long développement ; en effet, l’île aux chèvres leur offre force nourriture, mais la curiosité pousse Ulysse vers « un pays de hors-la-loi », l’île des Cyclopes, des géants à l’œil unique, qui font paître des chèvres et des moutons sans s’adonner ni à l’agriculture ni à la pêche ni au développement maritime. Pour la première fois, il s’écarte de l’humain. Il part avec ses douze plus valeureux

doit les ramener de force sur le navire et les attacher sur leurs bancs (v. 42-104). L’île suivante occasionne un long développement ; en effet, l’île aux chèvres leur offre force nourriture, mais la curiosité pousse Ulysse vers « un pays de hors-la-loi », l’île des Cyclopes, des géants à l’œil unique, qui font paître des chèvres et des moutons sans s’adonner ni à l’agriculture ni à la pêche ni au développement maritime. Pour la première fois, il s’écarte de l’humain. Il part avec ses douze plus valeureux

ethnique et de la race, et prive ainsi l'humanité de la condition préalable mise à son existence et à sa civilisation. Admise comme base de la vie universelle, elle entraînerait la fin de tout ordre humainement concevable. Et de même qu'une pareille loi ne pourrait qu'aboutir au chaos dans cet univers au delà duquel s'arrêtent nos conceptions, de même elle signifierait ici-bas la disparition des habitants de notre planète. Si le Juif, à l'aide de sa profession de foi marxiste, remporte la victoire

subjective ou objective des faits. Quant au fantastique, « la manifestation, surnaturelle ou non, qui se présente au personnage, n’a presque toujours de réalité que subjective »29 alors que dans le féerique, le surnaturel est perçu par tous comme la loi ou « la substance même de l’univers » 30. Dans ses réflexions, il mentionne une autre composante importante du fantastique : le thème. Pour lui « le fantastique ne réside pas dans le thème mais dans la manière dont celui-ci est traité. » 31 Par cette

déplorable échec, dans ce domaine précisément, de nos mesures de préservation contre la souffrance, nous nous prenons à soupçonner qu'ici encore se Sigmund Freud (1929), Malaise dans la civilisation (trad. française, 1934) 21 dissimule quelque loi de la nature invincible, et qu'il s'agit cette fois-ci de notre propre constitution psychique. En abordant l'examen d'une telle éventualité, nous nous heurtons à une assertion maintes fois entendue, mais si surprenante qu'il y a lieu de nous y arrêter

petit nombre d'entre eux s'étaient spontanément constitués prisonniers, pour échapper au cauchemar d'une vie errante, par manque de ressources, ou encore pour ne pas se séparer d'un conjoint arrête, et même, absurdement, « pour être en règle avec la loi » II y avait la en outre une centaine de soldats yougoslaves et quelques autres étrangers considères comme politiquement suspects L'arrivée d'un petit détachement de SS aurait dû alerter même les plus optimistes, mais on réussit en dépit de tout à

petit nombre d'entre eux s'étaient spontanément constitués prisonniers, pour échapper au cauchemar d'une vie errante, par manque de ressources, ou encore pour ne pas se séparer d'un conjoint arrête, et même, absurdement, «pour être en règle avec la loi» Il y avait la en outre une centaine de soldats yougoslaves et quelques autres étrangers considères comme politiquement suspects L'arrivée d'un petit détachement de SS aurait dû alerter même les plus optimistes, mais on réussit en dépit de tout a donner