Le Blason Clement Marot

d’une anthologie poétique Thème : L’évolution de la poésie passionnelle de l’antiquité au XX ème siècle SOMMAIRE - Préface de l’anthologie poétique -Anthologie poétique : • « Georgiques IV » Virgile • « Le beau tétin » Clément Marot • « Une beauté de quinze ans enfantine » Pierre De Ronsard • « Et la mer » Pierre De Marbeuf • « La nuit de mai» Alfred De Musset • « A une passante» Charles Baudelaire • «  Mon rêve familier » Paul Verlaine • «  La courbe de

de l’âme avec Dieu. Par la suite au moyen-âge on a vu se développer une exceptionnelle floraison lyrique avec les troubadours qui ont chanté l’amour courtois. Cependant, au XVI ème siècle les poètes de la pléiade comme Clément Marot avec son « Blason du beau tétin » ou Pierre de Ronsard avec « Le sonnet » ; qui vont nous donner une vision raffiné de l’amour et vont même chantés les parties du corps féminin. Il faut attendre le XIX ème siècle avec la poésie romantique qui est particulièrement

choisi le thème du blason. Le blason apparaît au milieu du XVème siècle. Le blason est une forme de poème, généralement versifié et à rimes plates. Il renferme soit l'éloge, soit la satire (on parle alors de contre-blason) d'un être ou d'un objet. Le plus souvent, l'objet du poème est le corps féminin, ou une partie de celui-ci. Le blason et le contre-blason sont souvent mis à la suite. Il est très présent dans la poésie galante, ou il est prétexte à des jeux littéraires. Le blason est un genre peu

vous trouvez assez de rime ailleurs,Et quand vous plait, mieux que moi, rimassez,Des biens avez, et de la rime assez.Mais moi, à tout ma rime, et ma rimaille,Je ne soutiens, dont je suis marri, maille. Or ce me dit, un jour quelque rimart,Viens ça, Marot, trouves-tu en rime artQui serve aux gens, toi qui as rimassé :- Oui vraiment, réponds-je, Henry Macé.Car, vois-tu bien, la personne rimante,Qui va au jardin de son sens la rime ente,Si elle n'a des biens en rimoyant,Elle prendra plaisir en rime oyant

Romantiques est l’amour, et le chagrin causé par celui-ci. Cependant, ce thème se retrouve bien avant dans l’histoire littéraire : en effet, les blasons, forme poétique très appréciée au XVIe siècle (et même au Moyen-Age), n’est rien d’autre qu’un éloge à une partie du corps, la majorité du temps féminine. On peut prendre l’exemple de Clément Marot, avec son Blason du beau tétin, dans lequel il fait un éloge de la poitrine d’une femme. Dans un registre plus tragique, les Romantiques ont eux tendance à

italiens a. Un inventeur de formes et précurseurs : Clément Marot Clément Marot est un poète du XVIe siècle que la Pléiade tentera de faire oublier pour lui voler sa lumière. Il vit à la cour de François Ier qui est, à l’époque, un grand ami et mécène des poètes et qui va créer une cour de poètes dans les châteaux de la Loire. François Ier a une sœur, Marguerite de Navarre qui est elle-même une poétesse et romancière et une très proche amie de Marot. Il sera inquiété pour cette amitié et sera jugé hérétique

groupe soudé autour de lui ne viennent justifier l'expression. Issu d'une bourgeoisie aisée et qui a pignon sur rue (son père est juge-mage, son frère Guillaume est un humaniste renommé), il fréquente de bonne heure artistes et gens de lettres, comme Marot, Étienne Dolet, Charles de Sainte-Marthe. Son érudition, son sens artistique très sûr et son prestige dans la capitale des Gaules des années 1540 le feront désigner comme principal organisateur de l'entrée solennelle de Henri II en septembre 1548

En quoi les poèmes de Marot surprennent ils le lecteur pour mieux l'inciter à réfléchir ? --- Les deux poèmes de Clément Marot sont d’une forme poétique originale. Par exemple, on identifie l’anaphore du mot «Tétain» dans les deux poèmes, cela permet de focaliser l’attention du lecteur sur une partie du corps de la femme, une partie normalement caché des regards. Dans le passage suivant « On te voit » vers 19, on remarque le tutoiement qui est une marque de familiarité avec la femme et une certaine

Outre la « facilité » apparente de l’œuvre, son prosaïsme déconcertant, ce que Marot lui-même, dans le Rondeau XXIII de son Adolescence, appelle la « rime en prose », un autre facteur qui vient encore singulièrement compliquer notre tâche d’exégètes est sa diversité , on pourrait même dire ses discordances et ses dissonances, tant la tension entre le poète de cour d’une part et, de l’autre, le poète évangélique et le militant religieux paraît, dans son évidence même, se dérober

de Pétrarque et l’inspiratrice du Canzoniere. Il commence à acquérir sa renommée poétique en 1535. Il remporte en effet le concours des Blasons, initié par Clément Marot, avec « Blason du sourcil » après s’être essayé à la traduction de Flamete de Juan de Flores. Scève devient le précurseur de ce mouvement poétique lyonnais qui fait la transition de l’école de Marot à l’école de Ronsard. Y contribue principalement ses sœurs Sibylle et Claudine Scève, ses cousines Pernette de Guillet, Louise Labé et