Le Diable Au Corps Raymond Radiguet

l’écrivain autrichien Hermann Broch : « La seule morale du roman est la connaissance. Le roman qui ne découvre aucune parcelle jusqu’alors inconnue de l’existence est immoral. » Lorsqu’en 1923, le tout jeune Raymond Radiguet fait publier Le Diable au corps , il provoque un scandale qui alimente un vif débat dans la scène littéraire française. Tandis que les uns, à peine remis du choc épouvantable de la Grande Guerre, dénoncent l’ « immoralité » d’un roman ne se

Chatterley par ses scènes sexuelles explicites. La Française Colette, auteure notamment du Blé en herbe (1923), fait parfois scandale par sa littérature comme par sa vie dans lesquelles elle insuffle un air de liberté, tandis que Raymond Radiguet choque avec son Diable au Corps (1923) qui relate la passion amoureuse d’un adolescent et d’une femme dont le mari est au front. La littérature d’évasion remporte une large audience, avec des auteurs comme Jean Cocteau ou Paul Morand qui retranscrivent le caractère

Caussade1, Eliot Salter, est sans doute un personnage de pure fiction, né de l’imagination des enfants. Son château qu’on appelle à Jouy, Le Petit-Bois, brûlé comme celui du Montcel en 1944, ne gardait plus que les ailes latérales, sans rien de ce corps central où les enfants imaginaient leur merveilleuse rencontre. C’était une aire de jeux où venaient les enfants du village. Blanche-Neige y conduisait naturellement ses deux protégés. Extrait de Jouy-en-Josas dans l’œuvre de Patrick Modiano, Docteur

(d’une famille de vignerons du Langonnais et de propriétaires de pins dans les Landes) et de Claire Mauriac (née Coiffard - de la bourgeoisie bordelaise, une famille de commerçants). Il est frère de Germaine (1878-1972) future épouse du docteur Fieux, Raymond (1880-1960) futur avoué et romancier sous le pseudonyme de R . Housilane, Pierre (18831963) futur médecin, doyen de la faculté de Bordeaux et de Jean (1884-1946) qui sera prêtre et aumônier des lycées. 1885 22 mai. Mort de Victor Hugo. Émile Zola

destruction, mais qu’en est-il pour les soldats ? Sont-ils sensibles à ce « bourrage de crâne » ? L’innovation militaire et technique permettent des possibilités inconnues jusqu’alors de bombardement par l’artillerie. Contrairement, au combat au corps à corps, cette bataille des canons de 75 français contre le 120 alld durant la guerre des tranchées de 1915-1917 est responsable de 80% des morts et blessures militaires. Cette puissance industrielle est le résultat direct de l’engagement de toute la société

Ajoutons à cela les traumatismes balistiques (impact direct des obus à schrapnel par exemple) des 75 français ou des 420 allemands (obus de 923kg venant de 14 kilomètres ça pique) ou explosifs. Les éclats arrachent des membres, ou des parties entières du corps. Les survivants de ces attaques furent appelés les gueules cassées (Otto Dix ?). De plus, les ondes de pression statiques vont aussi provoqués des lésions de blast. Notons que 70% des morts sont dus à l’artillerie, par la figure anonyme de l’artillerie

tout tourne autour du participe passé architecturé. En effet, tout l’attirail d’ornements qui la couvre conduit vers cette qualification et ramène imperceptiblement vers la mère elle-même puisque, de colifichets, les objets deviennent partie de son corps : colliers, bracelets, écharpes, chignon. Remarquons aussi l’opposition entre singulier et pluriel qui insiste bien sur le caractère moins futile du dernier élément. Une progression semblable s’observe dans la nervosité qu’elle affiche en manipulant

qu’on surnomme : les « fournisseurs aux armées ». Les accumulations de richesses rapides font scandale. Pessimisme, gravité, étourdissement dans des courants nihilistes ou retour à l’état antérieur : • La « fureur de vivre » se déchaîne (Le Diable au corps de Radiguet, 1923) : après l'angoisse et les souffrances, il est difficile de se réadapter aux règles de la vie en société, on vit légalement dans le meurtre. • L’après-guerre est marqué par une crise de la morale traditionnelle dont le succès du surréalisme

cette année ; les chéquards ; faillite de la Compagnie du canal de Panama de Ferdinand de Lesseps en 1889) - tarif Méline (retour au protectionnisme, « loi du cadenas » en 1898) - loi sur la durée du travail des femmes et des enfants (création du corps des inspecteurs du travail) 1893 - renouveau du personnel politique, avec les élections législatives (Panama, échec électoral du ralliement, fin du monarchisme) - Jean Jaurès est élu député de Carmaux (après la grève des mineurs) - tuerie d’Aigues-Mortes

incidents, qui changent presque de face dans toutes les mains qui les traitent. Ainsi Achille, selon la plupart des poètes, ne peut être blessé qu’au talon, quoique Homère le fasse blesser au bras, et ne le croie invulnérable en aucune partie de son corps. Ainsi Sophocle fait mourir Jocaste aussitôt après la reconnaissance d’Oedipe ; tout au contraire d’Euripide qui la fait vivre jusqu’au combat et à la mort de ses deux fils. Et c’est à propos de quelques contrariétés de cette nature qu’un ancien commentateur