Cours sur la pgm
« Je fais la guerre. Je fais la guerre tout le temps et par tous les moyens. Et je ferai la guerre jusqu’au dernier quart d’heure, car nous aurons ainsi la victoire. » Par ces mots, Georges Clemenceau indique son unique vision de la Première Guerre mondiale : seule la victoire contre l’ennemi est possible, seule la fin de la guerre importe et tout doit être mis en œuvre pour gagner. Comme une réponse à ce discours, le 6 août 1945, le général Mac Arthur, commandant en chef des armées américaines sur le front Pacifique, avec l’accord du président des Etats-Unis, lance une bombe nucléaire sur Nagasaki, puis deux jours plus tard, une autre sur la ville d’Hiroshima au Japon. Ces bombes nouvelles exterminent chacune, dans les secondes qui suivent leur explosion, plus d’une centaine de milliers de vies humaines civiles. A l’instar du général de Gaulle, il semble que, d’une guerre à l’autre, l’on pourrait qualifier de « Guerre de Trente Ans » cette période de l’histoire du XXe siècle.
Durant cette guerre de trente ans, la définition de l’ennemi a évolué. Certes, le terme ennemi désigne toujours un individu ou une entité vivante dont le but principal est de nuire à un autre individu ou entité. Pour cette dernière, il s’agit de neutraliser l’ennemi pour sa survie. S’il n’est pas nécessaire de montrer que la guerre a toujours été une solution pour résoudre ce danger, il est par contre utile de prouver que jamais auparavant le degré de violence n’avait atteint les formes de destruction de l’autre dont la seconde guerre mondiale semble être l’aboutissement. Certes, le concept de la nation en armes a déjà été innové lors de la Révolution française de 1792. Cependant, une nouvelle notion est développée durant cette période. A la suite de l’idée de Clausewitz : « la guerre est la continuation de la politique par d’autre moyens », la fin justifie les moyens. Ainsi, la totalisation de la guerre est alors