Le Diable Au Corps Rencontre Banale

et du langage. Vous vous adressez à moi pour que je vous Use, mais je ne suis rien d'autre pour vous que cette adresse; je ne suis à vos yeux le substitut de rien, je n'ai aucune figure (à peine celle de la Mère) ; je ne suis pour vous ni un corps, ni même un objet (je m'en moquerais bien : ce n'est pas en moi l'âme qui réclame sa reconnaissance), mais seulement un champ, un vase d'expansion. On peut dire que finalement ce texte, vous l'avez écrit hors de toute jouissance; et ce texte-babil

Palm-Beach. Billy en est fou, vous savez. Il ne la connaissait pas encore quand il a donné cette grande soirée au Claridge où je vous ai rencontré. Mais vous ne devez pas vous rappeler une vieille femme comme moi ? " Cela fut dit avec un regard provocant et un sourire. " Au contraire, je me rappelle très bien ", dit-il, et, prévenant les souvenirs de leur première rencontre où elle n'allait pas manquer d'essayer de l'entraîner, il lui tendit son étui et elle se tut le temps d'allumer une cigarette. " Je

laiteuse. Un monstre, un amas de bourrelets, de chair grasse et flasque. Un corps qui se gonflait, curieusement, au rythme de ses cris. Une voix, un râle pointu, accompagnait une étrange palpitation de chair La corde, trop tendue, trop serrée, frottait et rougissait ce qui ressemblait à une nuque. Un homme, brusquement, enfourcha la masse, qui poussa un râle plus terrifiant. Dans cette forme boudinée, Rhoulem reconnut soudain le corps d'un garçon obèse, une sorte de mammifère chauve qui criait et se débattait

choses nous pourrions découvrir encore autour de nous ! 16 mai. – Je suis malade, décidément ! Je me portais si bien le mois dernier ! J’ai la fièvre, une fièvre atroce, ou plutôt un énervement fiévreux, qui rend mon âme aussi souffrante que mon corps ! J’ai sans cesse cette sensation affreuse d’un danger menaçant, cette appréhension d’un malheur qui vient ou de la mort qui approche, ce pressentiment qui est sans doute l’atteinte d’un mal encore inconnu, germant dans le sang et dans la chair

sur nous gros comme de la grêle. J’ai la chance d’être très vite assommé, ce qui m’empêche de sentir les coups. Je me retrouve deux étages plus bas, complètement nu, dans un cachot inondé d’eau. Lentement je reprends mes sens. Ma main parcourt mon corps douloureux. Sur ma tête il y a au moins douze à quinze bosses. Quelle heure est-il ? Je ne sais pas. Ici il n’y a ni nuit ni jour, pas de lumière. J’entends des coups contre le mur, ils viennent de loin. Pan, pan, pan, pan, pan, pan. Ces coups sont

à l’administration, il dépeint la misère des paysans et l’arbitraire des seigneurs. Il est contraint à cesser toute publication puis est arrêté.  Le Voyage de Saint-Pétersbourg à Moscou d’Alexandre Radichtchev (1749-1802) : sous l’apparence d’un banal voyage sentimental l’auteur dénonce avec véhémence le servage et le despotisme. Condamné à mort, il voit sa peine commuée en exil : il sera déporté en Sibérie pour une période de six ans. Il faut attendre la fin du siècle pour voir le triomphe du

courant de l’année. A croire que plus ils en savent sur nous plus nos moyennes reflètent les données de ce bout de papier. J’écris tout ça en speed, j’lâche une signature au dos de la feuille et je la laisse négligemment posée sur ma table. Ma voisine banale et normale de visu jette un coup d’ ?il furtif sur cette feuille et lit sans mon autorisation mes informations personnelles. Elle se tourne vers moi, ouvre sa pair d’yeux soulignée d’eye-liner et me lance en chuchotant : - J’ignorais que ça existait

_________________________________________________________________________________ “Crépuscule”     À Mademoiselle Marie Laurencin.     Frôlée par les ombres des morts     Sur l'herbe où le jour s'exténue     L'arlequine s'est mise nue     Et dans l'étang mire son corps     Un charlatan crépusculaire     Vante les tours que l'on va faire     Le ciel sans teinte est constellé     D'astres pâles comme du lait     Sur les tréteaux l'arlequin blême     Salue d'abord les spectateurs

_______ _____________________ “Crépuscule”     À Mademoiselle Marie Laurencin.     Frôlée par les ombres des morts     Sur l'herbe où le jour s'exténue     L'arlequine s'est mise nue     Et dans l'étang mire son corps     Un charlatan crépusculaire     Vante les tours que l'on va faire     Le ciel sans teinte est constellé     D'astres pâles comme du lait     Sur les tréteaux l'arlequin blême     Salue d'abord les spectateurs

_________________________________________________________________________________ “Crépuscule”     À Mademoiselle Marie Laurencin.     Frôlée par les ombres des morts     Sur l'herbe où le jour s'exténue     L'arlequine s'est mise nue     Et dans l'étang mire son corps     Un charlatan crépusculaire     Vante les tours que l'on va faire     Le ciel sans teinte est constellé     D'astres pâles comme du lait     Sur les tréteaux l'arlequin blême     Salue d'abord les spectateurs